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Une grand-voile photovoltaique pour le catamaran Metarom de Marc Guillemot

Les voiliers montent d'importantes surfaces de voile idéalement adaptées à l'installation de capteurs photovoltaïques. La plupart des technologies existantes butent sur un problème de poids dans les hauts ainsi que sur le manque de souplesse des panneaux du marché.

Les capteurs OPV de Heole sont à la fois ultra-légers et extrêmement souples, deux caractéristiques qui pourraient révolutionner la production d'électricité à bord des voiliers.

Une grand-voile photovoltaique pour le catamaran Metarom de Marc Guillemot

Nous avions évoqué dans ces colonnes la société Heole, qui développe une technologie de capteurs photovoltaïques souples dits OPV (Organic PhotoVoltaic). Ces capteurs sont imprimés avec des encres spéciales sur différents supports comme des films pouvant alors être laminés dans la structure même des voiles.

Les cellules OPV se distinguent par leur grande souplesse ainsi que leur mode de réalisation, par impression, des caractéristiques qui leur offrent une très grande versatilité apte à remplir de nombreuses fonctions.

Si leur rendement pur apparaît très en retrait, leur capacité à capter la lumière tout au long des journées, leur confère une production quotidienne (Wh) deux à trois fois supérieure à de panneaux conventionnels de puissance égale (Wc). 

Toute la problématique consiste à en installer le plus possible. Les voiles se prêtent très bien à cet usage, les cellules, translucides, sont capables de capter la lumière quelle que soit l'amure !

Metarom, le catamaran de 50' de Marc Guillemot, par ailleurs associé d'Heole, reçoit ainsi une grand-voile expérimentale agrémentée de 10 m2 de cellules photovoltaïques OPV.

Les cellules OPV

Nous estimons que ces 10m2 doivent représenter 300 à 350 Wc de puissance, une puissance capable de générer, si l'on se réfère aux dires de l'entreprise, 2 à 3 fois la production d'un ensemble de panneaux de même puissance, soient 3000 à 8000 Wh selon les latitudes et l'ensoleillement.

Ces chiffres semblent corroborés par l'aveu du skipper qui se félicite d'atteindre l'autonomie énergétique avec cette configuration.

En navigation hauturière, la consommation des équipements de base (pilote, instruments, lumières et réfrigérateur) représentant environ 3000 Wh (3 kWh) par jour.

Atteindre l'autonomie énergétique de base avec une surface relativement réduite de panneaux semble très encourageant et prometteur. En décuplant cette surface de capteurs sur des voiles entières, les biminis, les roofs, des puissances compatibles avec la propulsion électrique vont voir le jour.

Reste à valider la durabilité dans le temps, c'est l'objectif de Marc Guillemot qui va engager son catamaran à la prochaine route du Rhum. Il compte tester à fond sa voile Heole puis en préparer une nouvelle, tout spécialement calibrée pour l'épreuve !

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