Le chantier Meyer-Turku en Finlande vient de mettre à l'eau l'Icon of the Seas, le plus important paquebot jamais construit. Ce mastodonte des mers de 365 mètres de longueur, entre maintenant en phase de finition.

L'armateur, Royal Caribbean Cruise Line, projette de l'exploiter, à l'année dans les caraibes, à partir de 2024.

Icon of the Seas, un paquebot 4XL, taillé pour le marché américain

Comme vous l'imaginez certainement, nous ne sommes pas fanatiques de croisière en paquebot, dans ces colonnes, l'arrivée de ce genre de mastodonte qu'est l'Icon of the Seas sur une petite île équipée d'un quai à paquebots la transforme instantanément en annexe de Disneyland. Bof.

Nous ne verrons probablement pas ce genre d'engin en Méditerrannée, et moins encore en Atlantique, raison pour laquelle nous vous proposons d'en découvrir les grandes lignes.

Le format. Peut-être avez-vous eu l'occasion de croiser le PAN Charles de Gaulle, lors de ses évolutions en entrée ou sortie de rade de Toulon ? Les Charles de gaulle mesure 261 mètres de longueur pour 64 mètres d ebau au niveau du pont d'envol et 42.000 tonnes. 

Quand on navigue auprès (pas trop près quand même, les groupes de protection embarqués veillent) d'un engin comme ça, on se sent microscopique.

L'Icon, c'est deux tailles au-dessus.

Longueur 365 mètres, 104 mètres de plus que notre PAN, largeur 50 mètres pour près de 250.000 tonnes, fsoit 6 fois plus lourd que notre porte-avions.

Ce "fabuleux" (selon l'armateur) paquebot est capable d'emmener 7600 passagers dont s'occupent 2600 membres d'équipage. Près de 10.000 personnes à bord. Le Titanic, d'une longueur comparable à celle du Charles de gaulle avec ses 2451 passagers fait figure de fillette en comparaison.

Pour prendre la mesure de ce géant, il faut imaginer un engin de plus de 50 mètres de haut, plus haut que large.

Pour le propulser, trois gros azipods, des pods électriques propulseurs orientables similaires aux embases thermiques Volvo IPS sauf que les moteurs électriques sont contenus dans ces pods, hors du bateau.

Les générateurs qui les alimentent sont alimentés au LNG, un carburant carbonné issu de l'extraction du pétrole.

Pour fournir des services et du courant à cette ville flottante, des piles à combustible fonctionnant au méthane, une technologie proche de ce que fait Efoy avec ses piles au méthanol, ont été choisies.

Enfin, pour l'aider dans ses manœuvres pachydermiques, pas moins de cinq propulseurs d'étraves lui ont été montés. Cinq !

La combinaison de deux modes de production d'énergie : générateurs à fonctionnement thermique et pile à combustible électro-chimique, fonctionnant, tous deux au LNG n'est pas du tout inintéressante. Ce carburant émet tout de même 30 % de polluants de moins que les fuels lourds ou le diesel. Cela en fait un carburant de transition.