20 Septembre 2023
Le monde de la voile est en deuil et nous nous associons à la peine de la famille de Marc Lombard, disparu ce 18 septembre.
Marc Lombard était probablement l'architecte français qui a le plus compté pour le monde de la plaisance.
Un homme dont la formation, à la fois universitaire et pratique, était nourrie par la passion pour tout ce qui flotte propulsé par le vent.
Passé des bancs de l'Université de Southampton, où il avait obtenu son diplôme d'architecte naval au chantier de construction de Walter Greene, le père de la construction des multicoques techniques, Marc Lombard savait allier la théorie et la pratique comme personne. Amateur de beaux voiliers, mais surtout lorsqu'ils étaient performants, l'architecte, qui a créé son agence en 1982, vécut une première partie de carrière orientée vers la course. Dessinant des projets passionnants, souvent nés d'une rencontre, mais pas toujours rémunérateurs, Benetton, Ker Kadelac, mais aussi des mâts pour joindre les deux bouts, Lombard a conçu son premier Imoca, Crédit Agricole IV pour Philippe Jeantot puis nombre de catamarans ou trimarans océaniques.
C'est le début de la renommée et le virage vers la plaisance.
Privilège Marine, client depuis 1986 et dont Jeantot était le fondateur, RM dont son cabinet a dessiné toute la gamme, Nautitech mais aussi Bénéteau avec les Figaro 2 et des Oceanis et Jeanneau avec le carton du Sun Odyssey 35 bientôt suivi poar d'autres modèles.
Dopé par les succès commerciaux des voiliers des chantiers de plaisance avec lesquels ils collabore, Marc Lombard et son équipe développent des partenariats avec Black Pepper, JFA, Neel, Marsaudon avec l'ORC 57 et toujours la course avec des minis et des class 40.
Pilote amateur dans son temps libre, l'homme a su prendre de la hauteur pour transposer son expérience de la compétition (poids, appendices...) à la plaisance dont le succès de certains modèles (1200 Sun Odyssey 35) a fait celui de son agence.
Une agence transmise, sous forme de SCOP à ses collaborateurs maintenant aux commandes de l'entreprise. Un dernier beau geste qui n'est pas sans rappeler celui d'Henri Amel, un autre grand homme rochelais.