Le motoriste Japonais, très peu présent sur les marchés de l'électrique dans le domaine de la plaisance, annonce un accord de cession d'actions qui marque le désengagement de Deutz et l'entrée, en fanfare, de Yamaha, sur les marchés du nautisme et du petit navire de travail électriques.

Malgré sa part de marché énorme dans le domaine des moteurs hors-bords, Yamaha était resté en retrait dans la course à la décarbonation marine de la plaisance et des petits navires professionnels.

En-dehors de Harmo, un pod, d'une gamme de petits moteurs hors-bord électriques (la série M) et d'un intéressant développement de moteur thermique (pour en faire une version admettant l'hydrogène comme carburant), le motoriste avait adopté une position attentiste envers la propulsion électrique dans le nautisme.

Deutz, de son côté, ne réalise pas de synergie de clientèle avec Torqeedo, Deutz réalisant la majorité de son activité sur les moteurs de puissance nettement supérieure à celle de Torqeedo.

Yamaha et ses hors-bords est en revanche solidement implantée sur ces marchés, et la synergie avec Torqeedo semble évidente.

Second point, malgré un fort développement et plus de 250.000 moteurs vendus à fin 2023, Torqeedo souffrait d'un réseau SAV limité.

Avec un concessionnaire ou un atelier Yamaha dans chaque port ou presque, cet inconvénient va se transformer rapidement en un avantage de poids, de nature à faire basculer certains clients historiques de Yamaha vers l'électrique, pour la partie de leur gamme qui s'y adapte.

La transaction se chiffrerait en dizaines de millions d'euros, ce qui reste raisonnable en comparaison du CA du racheté, moins de 40 M€.

Un deal industriel intéressant quand on le compare aux chiffres prose de participations (et donc de valorisation) de récents rounds de financements de sociétés/startups françaises du secteur...

La bourse à salué l'opératiuon avec une hausse de près de 6 % du titre Deutz en fin de journée.