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Vendée Globe 2024 : L'écart se creuse entre les leaders et le reste de la flotte

Voilà déjà une semaine que les skippeurs et skippeuses du Vendée Globe affrontent les conditions aléatoires d’un océan capricieux. En tête de cette flotte depuis hier soir, Sam Goodchild, skippeur de Vulnérable, se débat avec un vent ralentissant alors qu’à moins de 10 milles de là, Sébastien Simon continue d’avancer. Ils sont suivis non loin par Thomas Ruyant (Vulnérable) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB).

(c) Sébastien Simon

(c) Sébastien Simon

Sam Goodchild a confié être « fier » de sa position et en profiter, « d’autant que je ne sais pas combien de temps ça va durer. » Il préfère désormais se concentrer sur le prochain objectif en vue, le Pot-au-Noir qu’il abordera normalement dans deux jours. « La grande question, c’est de savoir comment le passer » explique-t-il. 

Jérémie Beyou, skippeur de Charal, avoue de son côté être frustré par ce nouvel écart creusé par le trio de tête. « L’idée initiale, c’était de contourner la zone de vent faible dans l’Ouest. C’était une décision réfléchie, […] je n’étais pas le seul à l’avoir pris. C’est frustrant de voir que ça n’a pas servi et que ça a été contre-productif. Là, ça va ralentir encore. Mais tout est aléatoire, je crois qu’il faut arrêter de réfléchir. »

Paul Meilhat, skippeur de Biotherm, ne se laisse pourtant pas abattre. « Quand on a peu de vent comme ça, il peut y avoir des différences de pression qui créent des écarts énormes. Parfois c’est bon pour moi, parfois c’est bon pour les autres. […] Le vent va sûrement rebattre les cartes même si les deux Vulnérable sont déjà partis loin. »

Et partis loin, ils le sont. Sam Goodchild et Thomas Ruyant avancent vite et bien, démontrant le potentiel de leurs deux Vulnérable, ils creusent l’écart et inquiètent le reste de la flotte qui les garde à l’œil. Ils ne sont pourtant pas les seuls à filer vite. Conrad Colman (MS Amlin) et Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor-Lux), qui avaient décidé de passer par l’Est pour éviter les vents faibles, ont accéléré ce lundi et devraient passer à l’Est du Cap Vert d’ici peu.

Et pour toute la flotte, en plus des concurrents, c’est le prochain objectif qu'on appréhende. Le passage du Pot-au-Noir va sans aucun doute les mettre à l’épreuve, et chacun s’y prépare à sa manière. Certains profitent de l’instant, comme Romain Attanasio, skippeur du Fortinet-Best Western qui déclare : « Il fait beau, la mer est magnifique avec une légère houle qui pousse le bateau. [...] C’est le grand bonheur ! » 

Benjamin Ferré a de son côté eu la bonne surprise de croiser un ancien concurrent des éditions 2016 et 2020 du Vendée Globe, Sébastien Destremau, qui passait avec son 43 pied en route vers les Antilles et lui a joyeusement souhaité « Bon vent, bonne mer et super Vendée Globe ! »

D’autres donnent tout pour tenter de rattraper le peloton de tête avant d’atteindre le Pot-au-Noir, alors que les écarts dans le reste de la flotte se resserrent. Mais en définitive, chacun profite de la régate à sa manière et, grâce à la météo plus clémente, avec le sourire aux lèvres.

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