21 Novembre 2024
Alors que la zone du Pot-au-Noir a considérablement ralenti la flotte ces dernières 24 heures, elle n’a pourtant pas énormément perturbé leur navigation et le peloton de tête s’apprête déjà à passer l’équateur.
Tandis que la flotte progresse désormais de manière assez égale vers l’équateur, certains skippers ont réussi à tirer parti d’une trajectoire Ouest pour prendre un peu d’avance. C’est le cas de Thomas Ruyant, skippeur de Vulnérable, qui s’est hissé à l’avant de la flotte, prenant vingt mille nautique d’avance et la première place à Sam Goodchild, skippeur de l’autre Vulnérable.
Yoann Richomme s’est réjoui dans la matinée de la progression de la flotte : « Il semble que l’on soit désormais sortis du Pot-au-Noir. En tous les cas, ça y ressemble car ça se stabilise ! » Le skippeur de Paprec Arkéa fait parti des leaders de la course et s’il a été, lui aussi, retardé lors du passage du Pot-au-Noir, il en ressort content et file droit vers l’équateur. « Au final, on est restés 24 heures dedans. Pendant 12 à 15 heures, on a été un peu dans le dur. On est resté vraiment bloqués mais on a déjà vu des scénarios bien pires que celui-ci ! » précise-t-il.
Mais c’est Pip Hare, skippeuse de Medallia, qui a tiré le meilleur parti de son passage du Pot-au-Noir. La navigatrice britannique, qui accusait un retard de 250 milles sur le leader hier matin, n'en affiche plus que 81 aujourd'hui. « Elle s’est bien gavée ! » a constaté Benjamin Dutreux, skippeur de Guyot environnement – Water Family, que la britannique avait dépassé plus tôt.
L’ambiance générale chez les skippers était donc plutôt joyeuse, puisque le Pot-au-Noir tant redouté ne leur pas posé plus de soucis que cela. Ils sont maintenant nombreux à se concentrer sur la prochaine étape.
« Le Pot a été intense, avec pas mal de grains et des vents très instables, à la fois en force et en direction, mais il a été court. Ce qui était bien, c’est qu’on était plusieurs à se voir à l’AIS, ce qui permettait de comprendre un peu ce qui se passait. » a commenté Yannick Bestaven, skippeur de Maître CoQ V. « J'ai presque l'impression d'entamer un nouveau départ ! » a confié l’Aquitain, champion en titre du Vendée Globe.
Pour chacun désormais, le passage de l’équateur est en vue et devrait débuter la nuit prochaine. Il leur faudra ensuite débuter la descente de l’Atlantique Sud, qui pourrait ne pas être de tout repos. En effet, une dépression pourrait les faire accélérer au nord de Rio de Janeiro et jusqu’au sud du continent Africain.
« C’est une bonne perspective. Elle va concerner beaucoup de monde mais elle va provoquer une cassure avec le groupe de derrière. » a commenté Yoann Richomme.