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Vendée Globe 2024 : L’avant de la flotte franchit l’équateur

Ça y est, la flotte s’est bien divisée entre ceux qui foncent déjà vers le Sud, espérant profiter d’un axe dépressionnaire avantageux au large de Rio de Janeiro pour se propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance, et ceux qui sont encore ralentis par le Pot-au-Noir.

« On espère tous attraper le bon wagon. » a confié Thomas Ruyant, skippeur de Vulnérable.

(c) Sébastien Simon

(c) Sébastien Simon

Bien que la vitesse soit essentielle dans ce genre de situation, il est également crucial d’optimiser sa trajectoire pour maximiser les chances d'arriver à temps pour le départ de l’omnibus. Il s'agit donc désormais de passer soit à l'ouest, soit à l'est de l'archipel Fernando de Noronha.

« Le fait d’être sorti du Pot-au-Noir très à l’ouest par rapport au reste de la flotte me donne un angle de progression un peu moins favorable. Dès le début, je savais que ce bord-là allait être compliqué pour moi, surtout que certains, comme Charlie Dalin, sont très rapides à ces allures un peu serrées. » a expliqué Thomas Ruyant avant d’ajouter : « J’essaie de tenir ma position et de resserrer un peu l’écart en latéral. […] L’objectif, c’était d’être dans le bon paquet dans l’hémisphère sud et c’est le cas. » En effet, le nordiste a ralenti pendant ces dernières 24 heures, laissant la place de leader de la course à Charlie Dalin, skippeur de Macif Santé Prévoyance, aux alentours de 7 heures.

Après 12 jours de course, aucun skipper ne ménage ses efforts, en témoignent les positions dans le peloton de tête, puisque les dix premiers ne sont éparpillés que sur 65 milles.

« C’est assez impressionnant. C’est une vraie régate au contact. C’est bien car il y a de l’action mais ça prend beaucoup d’énergie ! […] On sent qu’il y a des terres pas loin ! Il y a pas mal d’oiseaux ! » a précisé Thomas Ruyant, qui, tout comme ses principaux concurrents, vient de contourner l’archipel Fernando de Noronha. 

Le skippeur de Vulnérable a décidé d’une trajectoire entre l’archipel et l’atoll das Rocas, à l’instar de Charlie Dalin, Nicolas Lunven, skippeur de Holcim – PRB ainsi que Yoann Richomme, skippeur de Paprec Arkéa, ou encore Yannick Bestaven, skippeur de Maître CoQ V et Jérémie Beyou, skippeur de Charal. Sam Goodchild, skippeur du second Vulnérable et Sébastien Simon, skippeur de Groupe Dubreuil, ont préféré la navigation au vent, plus loin des îles.

A l’arrière de la flotte cependant, la situation est moins claire. La zone de convergence intertropicale du Pot-au-Noir donne toujours du fil à retordre aux skippers et même si elle est moins active qu’elle ne l’a été pour les leaders de la course, elle ralentit considérablement la progression des bateaux.

« Le Pot-au-Noir ne semble effectivement pas trop méchant mais je n’ai pas envie de partir de ce principe tant que je n’en suis pas complètement sorti. » a affirmé Fabrice Amedeo, skippeur de Nexans – Wewise, qui avouait également avoir été marqué par une expérience « cauchemardesque » dans le Pot-au-Noir il y a quatre ans. 

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