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Vendée Globe 2024 : La Flotte au Coude à Coude

Alors que Jean Le Cam, skippeur de Tout Commence en Finistère – Armor-Lux, a pris la tête de la flotte ce matin, heureux de son choix de passer à l’Est ; l’écart se resserre pour tous les autres. Plus du tiers de la flotte se retrouve en effet dans un rayon de 150 milles seulement, un regroupement inhabituel en ce sixième jour de course, dont chacun tente de sortir pour regagner le Sud.

(c) Loïc Venance

(c) Loïc Venance

« Ça fait six jours qu’on est en course, c’est une régate planétaire et nous sommes tous à égalité. On vit presque un nouveau départ ! » s’amuse Sébastien Simon, skippeur de Groupe Dubreuil. Et il n’est pas le seul à s’étonner de la situation alors qu’ils tentent tous de se sortir de ces vents ralentis pour repartir en course. « C’est le ciel qui décide de notre sort, il faut profiter de chaque risée. » assure Louis Burton, skippeur du Bureau Vallée.

Et si pour le moment, la route par l’Est semble être la bonne, le vent qui se lève à l’Ouest pourrait bien renverser la situation. C’est le pari risqué qu’ont décidé de prendre Thomas Ruyant, skippeur de Vulnérable, ou bien encore Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa). Une stratégie également adoptée par Louis Burton, skippeur de Bureau Vallée, qui assure : « C’est à nouveau une sacrée régate ! »

Alors, faut-il aller à l’Est ou à l’Ouest ? Pour Giancarlo Pedote, skippeur du Prysmian, il faut parier sur le milieu. Le skippeur italien avait pris la tête de la course hier soir après avoir profité d’un « couloir de vent au centre » qui lui avait permis de revenir sur le devant. Et Sébastien Simon croit en cette route également. « Ça devrait passer entre ma position et l’Ouest de la flotte. » assure-t-il.

En attendant, le ralentissement global n’inquiète pas tout le monde et profite même à certains. Jingkun Xu, skippeur de Singchain Team Haikou, qui restait coincé en fin de flotte jusqu’à récemment, s’est hissé à la 38e place. Un revirement de situation pour le skippeur chinois qui a repris près de 200 milles vers le devant de la flotte grâce à de bonnes conditions dont il a su tirer profit. Szabolcs Weöres, skippeur de New Europe, a profité du même revirement et sort enfin de la forte dépression qui le ralentissait.

Maxime Sorel de son côté, a pris la parole après sa décision d’abandonner la course. Le skippeur de 38 ans s’était blessé à la cheville dans les premiers jours de course et souffre d’une rupture partielle du ligament externe qui l’a poussé à renoncer à la compétition cette année. Il devrait rentrer en France dès demain et assure qu’il veut revenir pour la prochaine édition du Vendée Globe : « J’ai une envie féroce de revenir encore plus fort, de finir et de bien finir le Vendée Globe 2028. »

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