Après les nombreux ralentissements que la flotte a subie en raison de vents faibles et instables, la chance est enfin en train de tourner et la flotte s’est mise à accélérer depuis ce matin.

Clarisse Crémer, skippeuse de l’Occitane en Provence s’en est réjouie : « Ça accélère petit à petit. On sort de la zone de rupture d’alizés et on va avoir du vent jusqu’à l’entrée du Pot-au-Noir. Même si ces derniers jours ont été assez paisibles et donc plutôt agréable, c’est vrai que c’est sympa de retrouver de la pression. D’aller vite et dans la bonne direction ! »

Et il était temps pour la flotte de reprendre un peu de vitesse. L’instabilité venteuse de ces derniers jours avait sapé le moral de certains et si la situation a permis aux leaders de la course de prendre de l’avance en filant vite, ils devraient entrer dans le Pot-au-Noir dès demain et les choses pourraient se corser.

« Avec toutes ces histoires de molles à passer, on est quand même tous assez Ouest aujourd’hui. […] Notre point d’entrée dans le Pot-au-Noir est, en quelque sorte, déjà un peu choisi. » a précisé Clarisse Crémer, consciente que dans la zone de convergence intertropicale, le moindre écart et le plus petit changement peut tout faire basculer. « Le Pot a l’air assez coton-coton ! » a plaisanté Charlie Dalin, skippeur du MACIF Santé Prévoyance, alors qu’il aperçoit déjà les premiers nuages à l’horizon.

Jean Le Cam ne partage pas encore ces inquiétudes, lancé à pleine vitesse vers l’Ouest. Le skippeur de Tout Commence en Finistère – Armor-Lux, avait adopté une trajectoire à l’Est pour éviter la dépression qui perturbait le reste de la flotte. Une stratégie qui lui a permis de rester assez stable par rapport à de nombreux autres skippers. Il profite désormais d’alizés qui lui permettent de foncer vers l’ouest avec un seul but en tête : prendre la tête de la flotte. Et il pourrait y parvenir s’il continue à avancer autant ; le finistérien a en effet parcouru presque le double de milles parcourus par le leader de la flotte, Sam Goodchild (Vulnérable).

« Je pense qu’il va franchir le Pot dans les mêmes temps que nous mais dans cette zone, tout reste toujours très aléatoire et peut changer très vite. Il est impossible de prédire quoi que ce soit ! » a confié Sébastien Marsset, skippeur de Foussier.