17 Novembre 2024
Alors qu’hier, la flotte était divisée en trois groupes (Milieu, Est et Ouest), tous incertains de la direction que prendrait la course, c’est finalement les partisans du milieu qui ont pris l’avantage. Mais pour combien de temps ?
Jean Le Cam, skippeur du Tout commence en Finistère - Armor-Lux, était en tête de course jusqu’à cette nuit. Sa stratégie de passer par l’Est avait payé, pour un moment seulement. Et alors que la zone de molle à l’Ouest se déplace vers l’Est, il se retrouve maintenant coincé face à des vents faibles qui l’empêchent de progresser.
Sébastien Simon, skippeur de Groupe Dubreuil, avait quand-à-lui fait le choix de passer entre les deux groupes et de rester au milieu. Une décision qui a payé jusqu’à maintenant puisqu’il se retrouve en première position. Le vendéen a pris la tête de la flotte en début d’après-midi mais pourrait vite voir ses chances diminuer.
En effet, la zone de vent faible se déplace vers l’Est, laissant aux skippeurs à l’Ouest des conditions venteuses meilleurs pour avancer. Sam Goodchild en a tiré le meilleur parti, marquant une trajectoire impressionnante qui pourrait l’amener en tête de course d’ici peu. « La trajectoire de Sam est magnifique. C’est facile de dire maintenant que c’était la route qu’il fallait prendre, qu’on aurait fait pareil à sa place. Il a suivi son intuition jusqu’au bout et réalisé sa stratégie à la perfection. Il va créer un joli écart ! » assure Damien Seguin, skippeur de Groupe Apicil.
Les autres skippeurs à l’Ouest, comme Nicolas Lunven (Holcim - PRB) ou Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) n’ont pas eu autant de chance mais devraient tout de même avancer progressivement dans les prochains jours.
Mais tout le monde n’avance pas sereinement dans la course et les accidents sont toujours possibles, comme a pu le constater Louis Burton, skippeur de l’Imoca Bureau Vallée, hier soir.
Il était 23h00 lorsque le skippeur a entendu un bruit inquiétant à bord du bateau « un gros ‘crac’ » assure-t-il. Il a alors pu constater des fissures sur le pont du bateau et ce matin, il tentait d’évaluer les dégâts et de réparer ce qui pouvait l’être. Il reste cependant en course.
Szabolcs Weöres, skippeur de New Europe, s’est quand-à-lui arrêté au large des Canaries pour réparer sa grande voile, heureux de pouvoir enfin résoudre ses problèmes techniques. Et il n’est pas le seul pour qui les réparations font plaisir. Damien Seguin, skippeur de Groupe Apicil, avait fait une ‘job list’ de toutes les réparations à faire et confie désormais qu’il est « satisfait puisque tout est à nouveau opérationnel ! »