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À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice, plusieurs établissements d’enseignement supérieur annoncent la création prochaine de l’Institut National Supérieur Maritime. Cette structure fédérative, pensée pour renforcer la formation et la recherche dans le domaine maritime, verra le jour en janvier 2026.

C’est une initiative structurante qui prend forme dans le sillage de la Conférence des Nations Unies pour l’Océan : neuf établissements d’enseignement et de recherche, réunissant écoles d’ingénieurs, universités et instituts spécialisés, annoncent leur volonté commune de donner naissance à l’Institut National Supérieur Maritime. À la croisée des expertises, cette plateforme entend fédérer les acteurs de la formation et de la recherche maritimes à l’échelle nationale.

L’objectif affiché est clair : créer un espace de coopération souple mais ambitieux, capable de recenser, structurer et valoriser l’ensemble des cursus liés aux métiers de la mer. De la marine marchande à la logistique portuaire, de l’aménagement du littoral à la planification spatiale maritime, en passant par la protection des écosystèmes ou encore le génie écologique et fluvial, le spectre couvert se veut large et évolutif. Ce regroupement entend favoriser la complémentarité plutôt que la redondance, tout en créant des passerelles entre institutions, filières et territoires.

À ce jour, plusieurs établissements ont déjà exprimé leur volonté de participer à ce projet commun : l’École Nationale Supérieure Maritime (ENSM), l’École nationale de voile et des sports nautiques, Centrale Méditerranée, ainsi que les universités du Havre, des Antilles, de Rouen Normandie, de Montpellier Paul-Valéry et de Bretagne Occidentale. L’appel est désormais lancé à d’autres acteurs académiques pour rejoindre la démarche, dans l’optique d’une mise en œuvre officielle au 1er janvier 2026.

L’Institut ne prétend pas se substituer aux coopérations bilatérales existantes, ni effacer les spécificités locales. Au contraire, sa vocation est de s’inscrire dans les dynamiques régionales et territoriales, tout en facilitant l’émergence de projets communs — notamment à travers les dispositifs d’appels à projets nationaux ou européens.

Porté par l’ENSM, cet Institut se veut aussi un levier pour mieux répondre aux besoins croissants en formation initiale et continue, dans un secteur en mutation rapide. Alors que les enjeux liés à la mer se multiplient — transition énergétique, biodiversité, économie bleue —, la structuration d’un pôle d’excellence dédié à ces enjeux devient stratégique.

Avec près de 1 400 élèves en formation initiale et 3 200 stagiaires en formation professionnelle en 2024, l’ENSM se positionne comme un acteur central de cette nouvelle dynamique.