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UNOC3 - Océans en sursis, les Français expriment une vigilance accrue et appellent à l’action

À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, un sondage Toluna – Harris Interactive révèle une opinion publique française lucide et exigeante face aux enjeux marins. Entre attachement profond et inquiétudes fondées, les citoyens attendent des décisions concrètes et un engagement politique renforcé pour la préservation des mers.

UNOC3 - Océans en sursis, les Français expriment une vigilance accrue et appellent à l’action

Alors que les regards du monde se tournent vers Nice pour la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, le ministère de la Transition écologique dévoile une photographie éloquente du rapport des Français à l’environnement marin. Réalisée à la mi-mai 2025 auprès d’un échantillon représentatif de plus de mille personnes, l’étude met en lumière un attachement affectif fort à la mer, doublé d’une inquiétude marquée face à sa dégradation.

Si la mer évoque d’abord des images positives – vacances, nature, horizon ouvert – la conscience de sa vulnérabilité progresse. Seuls 23 % des répondants estiment que les océans sont en bon état. En revanche, 78 % se déclarent préoccupés par leur santé. Cette lucidité s’accompagne d’une perception claire des menaces : la pêche illégale est identifiée comme un danger par 90 % des personnes interrogées, tandis que l’exploitation minière et énergétique en mer alarme près de neuf Français sur dix. Le changement climatique, avec ses effets cumulatifs, est également cité par 85 % comme un facteur aggravant.

Cette inquiétude ne se limite pas à un constat passif. Elle s’ancre dans une reconnaissance explicite du rôle vital que jouent les océans. Pour 92 % des sondés, ils participent activement à la régulation du climat ; pour 90 %, ils contribuent à l’alimentation mondiale. Leur lien avec la production d’oxygène, la santé humaine ou encore la lutte contre le réchauffement est également largement reconnu.

Face à ces enjeux, une majorité (62 %) juge prioritaire que la France renforce son engagement en faveur de la protection des milieux marins. Ce chiffre traduit une attente d’actions concrètes, en phase avec les alertes scientifiques et les appels de la société civile.

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est félicitée de ce signal collectif. Elle rappelle que 88 % des Français ont fréquenté le littoral au cours des dix dernières années, preuve d’un lien intime avec les espaces marins. « Ce regard lucide sur les dangers qui pèsent sur les océans traduit une exigence légitime d’engagement », déclare-t-elle. Elle affirme que la France entend assumer ses responsabilités, à la fois sur le plan national – en renforçant la protection des espaces maritimes sous sa juridiction – et à l’échelle internationale, en contribuant activement à la dynamique enclenchée lors de la conférence.

Pour la majorité des Français, préserver les océans ne relève plus du souhait mais de la nécessité. Car protéger les mers, c’est aussi, inévitablement, se protéger soi-même.

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