28 Octobre 2021
À la base de chaque coque d'un Arcona, il y a une sorte de colonne vertébrale en acier dessinée pour reprendre et répartir harmonieusement les efforts subis par le gréement, la quille et la coque lors de la navigation.
Coques et ponts sont réalisés en sandwich, une stratification vinylester-fibre de verre qui incorpore, comme âme, un panneau de mousse de 20 mm. Ce mode de construction, courant pour les ponts, apporte aux coques une meilleure rigidité et d'importantes qualités d'isolation thermique et phonique.
Le pont est collé à la coque avec une colle vinylester puis les cloisons sont stratifiées à la coque et au pont. La colonne vertébrale en acier est boulonnée aux cloisons, à la quille et aux membrures principales.
C'est une façon assez rare d'apporter une solidité structurelle et une importante raideur à ces croiseurs.
La ligne de l'Arcona 415 ne va pas révolutionner les pontons avec son arrière ouvert à jupe et ses discrets bouchains.
Mais on n'achète pas un Arcona comme un Bénéteau, un Sunbeam ou un Grand Soleil.
Sur ces voiliers, haut de gamme, le principe de design est clair, concevoir des voiliers efficaces à la voile et parfaitement exécutés. Pas de place aux phénomènes de mode ni aux aménagements tape à l'œil. Le chantier propose du bien conçu, parfaitement réalisé.
Ce sont aussi des voiliers rapides, capables de tenir des moyennes supérieures ou égales à 8 nœuds lorsqu'ils sont bien menés.
Le voilier dispose d'un saildrive électrique Oceanvolt, le SD15, d'une puissance de 15 kW.
Couplée à une hélice à pas variable, sa puissance serait comparable à celle d'un bloc diesel de 50 HP.
Nous ne sommes pas convaincus de cette équivalence, mais ce SD15 doit assurément égaler un bloc de 40 HP. C'est l'éternel problème de la comparaison des motorisations diesel et électrique...
Pour animer ce moteur, un pack de batteries au Lithium de 19 kWh, qui fait également office de parc de servitude lui donne une autonomie de 25 à 30 NM.
Un puissant chargeur de quai est capable de les charger en 8 heures et un convertisseur délivre du 230 V à bord, en navigation.
À la voile, le moteur électrique se transforme en hydrogénérateur capable de produire, avec la bonne hélice, plus de 1000 W par heure dès 6,5 nœuds de vitesse SOG. Largement de quoi recharger les batteries lors de longues phases de navigation.