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Dernier coup de collier dans la course au large Les Sables-Horta-Les Sables

Ils sont maintenant à une journée de navigation des Sables d'Olonne. Mais la dernière nuit de mer devrait être musclée avec des vents fichiers annoncés à 35 nœuds, ce qui se traduit le plus souvent sur l'eau par des vents pouvant atteindre les 40 à 45 nœuds. La flotte qui aborde la remontée du plateau continental devrait donc être pas mal secouée pour ces derniers milles. Entre l'envie d'en finir au plus vite et l'obsession de ne rien casser, il va falloir rester parfaitement lucide.

 

Certains concurrents ont parfois des pensées délicates. Ainsi Denis Lazat (L’Express Sapmer), au vu des prévisions météorologiques n’a pas manqué de rappeler au comité de course que, sur la ligne d’arrivée, un ciré confortable, des vêtements chauds et des médicaments contre le mal de mer faisaient partie de l’accoutrement indispensable, pour qui allait rester des heures en veille, à la bouée de Nouch Sud. S’il est vrai que l’arrivée sur la côte vendéenne risque d’être musclée, pour les concurrents les choses sérieuses auront déjà débuté dès cette nuit. La tête de flotte, au pointage de 16 heures, avait légèrement ralenti, mais au vu des performances des équipages de queue, il y a fort à parier que cette accalmie relève du provisoire. Tous s’attendent à une nuit difficile, avec une mer formée et le bateau qui aura la tentation de sortir des rails entre deux surfs. Ajouté à cela, le trafic qui s’intensifie, entre bateaux de pêche et navires de commerce, une nuit qui risque de rester sombre si la lune ne perce pas la couche nuageuse.

 

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Qui arrivera aux Sables d’Olonne le premier ? Au vu des classements des premiers jours, on pouvait croire que la messe était dite. Mais depuis vingt-quatre heures, Stéphane Le Diraison et Vincent Barnaud (Bureau Veritas) ont décidé d’aller titiller le tableau arrière de Groupe Picoty. Profitant de leur position légèrement plus au sud, ils ne sont plus maintenant qu’à moins de quatre milles des leaders. A l’étape aller, Jean-Edouard Criquioche et Jacques Fournier avaient reconnu que gérer la pression du retour d’un adversaire était loin d’être leur exercice favori. Pour résister à la tension, il faut une certaine dose de fatalisme et une certaine capacité à prendre du recul. Jacques et Jean-Edouard ont bien des talents, mais leur tempérament ne les incite sûrement pas à prendre cette attaque avec philosophie.

 

Derrière eux, Yannick Bestaven et Christophe Bouvet ont décidé de mener le bateau à leur main. Suite à une chute dans le bateau, Christophe s’est bloqué le dos, contraignant son coéquipier à faire la plus grande part des manœuvres en solitaire. Une situation pas vraiment confortable pour Yannick qui va devoir s’économiser, mais encore plus désagréable à vivre pour Christophe, chez qui la longue fréquentation des terrains de rugby a fait du dépassement de la douleur et du service du collectif, une sorte de seconde nature. Mais quand le corps ne veut pas… Les sept heures d’avance d'Aquarelle.com sur Picoty et cinq sur Bureau Veritas seront-elles suffisantes pour sauver la première place au général ? Yannick et Christophe ont encore de la marge, mais elle se réduit comme peau de chagrin.

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