22 Septembre 2012
Alors que le Grand Pavois bat son plein à La Rochelle, ActuNautique a rencontré Rosalie Le Gall, chef de produit chez Bénéteau, qui nous présente le tout dernier né du chantier, le Barracuda 7.
Nicolas Venance (ActuNautique) – Rosalie Le Gall, le Barracuda 7 arrive sur le marché français. On l’a vu la semaine dernière à Cannes. Peut-on dire qu’il s’agit du petit frère du 9 ?
Rosalie Le Gall – Effectivement, on peut dire qu'il s'agit du petit frère du 9 ! C’est la seconde fois que le Barracuda 7 est présenté dans l’hexagone et les premiers retours sont tout aussi positifs que ceux rencontrés il y a tout juste un an pour le 9 !
NV – Alors justement, avant de découvrir le 7, pouvez-vous nous rappeler le concept original qui sous-tend cette gamme ?
RLG – Le Barracuda 9 est le premier né d’une gamme, d’un concept très propre à Bénéteau assez innovant, qui a beaucoup attiré l’attention dans le milieu nautique. Notre objectif était de développer une gamme sport-fishing, tout terrain et utility boat.
NV – Effectivement, le concept Barracuda est hybride, non par sa motorisation mais par son look, qui mélange à l’envi walk-around, pêche-promenade, look nordique et motorisation hors-bord !
RLG – Question motorisation, le choix du hors bord s’est tout naturellement imposé car on sait que jusque sur des bateaux de 8-9m, c’est la motorisation la plus économique à l’achat, la plus fiable, la plus performante, la plus simple d’utilisation et donc qui n’apporte que des avantages au client, qui a en outre le choix de la marque et d’une simple ou double motorisation ! C’est également plus simple en terme de conception et d’industrialisation, un avantage dont le client bénéficie au final avec un prix d’achat plus accessible !
NV – Combien de Barracuda 9 déjà vendus ?
RLG – Environ une centaine depuis le lancement, assez bien répartis dans le monde entier, une situation qui d’ailleurs correspond bien au slogan du bateau : « sur toutes les mers du monde, le Barracuda retrouve sa place ! ».
NV – La réintroduction d’une espèce en quelque sorte ?
RLG – Nous avons fait beaucoup de jeux de mots autour de ce bateau, c’est un peu l’esprit prédateur, conquête… Le Barracuda 9 s’est bien vendu en France, en Europe, mais aussi en Chine. On le teste au Brésil la semaine prochaine et on vient d’en envoyer 10 aux Etats-Unis pour développer le marché là bas… De grande ambitions donc pour le Barracuda 9…
NV – Qui est rejoint aujourd’hui par le Barracuda 7 !
RLG – L’objectif du Barracuda 7 est de décliner le concept du neuf sur une unité de plus petite taille, plus abordable d’un point de vue budget, et donc d’élargir notre panel de clients potentiels.
NV – La différence réside principalement dans la disparition du carré
RLG – On a choisi de faire un bateau de 6.50m de longueur avec une largeur de 2.75m, ce qui est unique ! Généralement, un bateau de cette taille se limite à une largeur de 2.50m pour des questions de transport. Nos études ont cependant montré que sur des bateaux de ce volume, peu de plaisanciers les transportait ou juste une fois par an pour l’hivernage. Nous sommes donc sortis de ce compromis trop contraignant, sachant que le volume perçu d’un bateau réside plus dans sa largeur que dans sa longueur. Ces dimensions hors norme nous permettent de garder le concept unique du Barracuda, dans 6,50m, c'est-à-dire de timonerie walkaround, avec de vrais passavants, des francs bords hauts et un accès à la timonerie des deux côtés. La réduction de taille s’opère un peu partout mais effectivement surtout sur le carré qui n’a plus lieu d’être. Le dispose d’un couchage d’appoint pour un couple.
NV – Le Barracuda 7 dispose t-il de la fameuse carène R-Step du 9 ?
RLG – Non car nous ne développons pas cette technologie sur des bateaux de moins de 7m, du fait d’une longueur de coque trop courte pour créer un effet de dépression suffisant. En revanche, le dessin de la carène a été conçu sur le modèle de celui du 9, avec une étrave assez élancée vers l’avant, très défendue, très tulipée pour permettre un meilleur passage dans la vague. On a fait des sorties dans des mers un peu formées, le bateau passe très bien mais du fait de son volume, on a parfois tendance à oublier qu’il ne fait que 6,50m !
NV – Vous présentez aujourd’hui le Barracuda 7, un an après le 9. Faut-il attendre un 11… dans un an ?
RLG - Je ne vous cache pas que l'on y réfléchit ! Un modèle plus petit que le 7 n'aurait pas de sens maiscun plus gros pourrait en avoir. Les retours sur les 7 et 9 nous permettront de définir le potentiel de clientèle qu'un tel modèle pourrait avoir...