3 Juillet 2011
Visiblement, cette traversée du golfe de Gascogne semble vouloir donner le meilleur des sensations aux vingt-huit navigateurs en route vers Horta. Vent d'est 15 noeuds, des heures de glisse pure, un lever de soleil aux couleurs irréelles, le bal des dauphins... et pourtant.
Même s'ils n'en parlent pas, la dorsale anticyclonique qui barre la route dans l'ouest de la pointe de l'Espagne est déjà dans tous les esprits.
Et chacun de commencer de choisir son camp entre route nord et route sud. Pour accroître le sentiment d'incertitude qui doit se faire jour, il suffit de constater que la flotte s'est répartie pour moitié, favoris, outsiders et autres mêlés. Il ne s'agit donc pas de choix par défaut, mais bien de la nécessité de décider. Le dilemme n'est pas des plus simples, il est vrai : passer par le nord suppose que l'on risquerait d'être englué dans cette fameuse dorsale un peu plus tôt, mais que l'on pourrait derrière accrocher plus rapidement les régimes de vents d'ouest.
Passer par le sud signifierait que l'on conserve du vent plus longtemps, voire que l'on pourrait contourner cette fameuse dorsale par sa face sud. mais ensuite, il serait plus difficile d'accrocher les régimes océaniques de l'Atlantique Nord. Visiblement, chaque école a ses partisans. Qui de Tales et Mare.de2 qui ménent la flotte au nord ou de Bureau Veritas et L'Express Sapmer sur la route du sud, tirera les marrons du feu ?