23 Septembre 2011
Amarrés au Quai du Port, devant l’Hôtel de Ville, la plupart des équipages sont partis en mer, sur les coups de midi pour essayer d’aller trouver une toute petite brise dans la rade sud. Chaleur estivale pour derniers réglages avant une course plus indécise que jamais, le tout sous les yeux de Marc Bouet, l’entraîneur national. « Jamais le niveau n’a été aussi relevé », analyse Paul d’Ortoli, directeur de la Med Race.
Nicolas Troussel (double vainqueur de la Solitaire du Figaro), Corentin Douguet (deux fois sur le podium de la Solitaire), Xavier Rohart, médaillé de bronze aux JO en 2004, l’inévitable Daniel Souben et encore Alain Fédensieu prendront le départ de la Med Race. Près de la moitié de la flotte a les moyens de remporter le trophée Med Race.
A surveiller de très près, dans le désordre : Toulon Provence Méditerranée, Sud de France Languedoc-Roussillon, Courrier Dunkerque et encore Bretagne Crédit Mutuel Elite...
Une skipper d’Oman embarque sur BAE Systems
Composé de jeunes omanais en formation encadrés par des occidentaux expérimentés, l’équipage de BAE SYSTEMS sera mixte pour la Med Race 2011, une première pour Oman. Narjis Mustafa Al-Saleh, 25 ans, une équipière féminine venue d’Oman…
Ingénieur, elle travaille à Paris, pratique la voile en Bretagne et sur dériveur sur le Seine. C’est une participation à la Course de l’Edhec il y a deux ans dans le cadre de son programme Master à Paris qui lui a donné le virus de la voile.
Quelle approche a-t-elle avec un équipage majoritairement masculin ? « J’ai grandi avec 3 frères, explique-t-elle, fait des études d’ingénieur et choisi une carrière dans une industrie (Pétrol et Gaz) majoritairement masculine, donc j’ai l’habitude de ce qu’on appelle « les minorités ». Cependant, je ne fais pas la différence entre mes pairs masculins ou féminins. Il y a du pour et du contre. De plus, Oman a toujours été un pays qui ne fait pas la différence entre les deux genres que ce soit en politique, dans les relations sociales, les opportunités de job, alors pourquoi pas en sport ? »
L’équipage YCPR (Yacht Club de la Pointe Rouge) porte quant à lui à son bord des enfants de l’Olympisme.
Xavier Rohart, vise l’or en 2012 aux JO de Londres pour sa cinquième campagne olympique. Les tout jeune Julien d’Ortoli et Noé Delpech, eux, rêvent d’aller à Londres. « On part un mois en Australie, à Perth, disputer les championnats du Monde de 49er, pour tenter de ramener une qualification olympique », explique Julien.
Actuellement deuxièmes dans leur catégorie au plan national (un seul bateau ira à Londres), les deux Marseillais doivent "claquer une grosse perf"… pour ne pas devoir attendre 2016. « Mon rêve ? Aller aux JO, décrocher une médaille et reprendre une vie normale… »