25 Août 2012
Personne n’aime les patates chaudes, et encore moins pendant les vacances !
C’est finalement l’Allemagne qui semble destinée à récupérer le MSC Flaminia endommagé, qui devra tout de même passer au large d’Ouessant et remonter la Manche, au grand dam des associations (ONG environnementales et l’Association Française des Capitaines de Navires (Afcan)) et de la CGT, qui demandent depuis plusieurs semaines que la procédure du « port refuge » soit appliquée et que le bateau soit pris en charge au plus tôt par un port français, ceci afin de limiter les risques de pollution liés à la cargaison restante, susceptible de contenir des produits dangereux, dont on ne connaît pas la teneur.
Le port de Brest serait équipé pour ce type de situation mais les ministres concernés ont refusé par deux fois l’entrée du cargo dans les eaux de la ZEE (Zone économique exclusive) française, ce que dénonce la CGT.
Les emplois afférents seront donc pour l’Allemagne, au prix d’un risque accru de pollution supplémentaire, même si le navire a été déclaré « apte à être remorqué ».
« La priorité », selon un communiqué de presse de Delphine Batho et Frédéric Cuvillier du 10 août dernier, « est d’assurer la sécurité maritime dans des espaces très fréquentés et d’éviter tout risque d’atteinte à l’environnement marin et aux littoraux. »
Il y a quelques heures, l’expertise prévue sur le cargo a dû être annulée en raison du mauvais temps, et il se pourrait bien que la patate chaude revienne en cas de difficultés de remorquage ou d’avarie supplémentaire, ce qui n’est bien sûr pas à souhaiter.