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Révélations sordides sur le dernier tour du monde du paquebot poubelle Princess Danae

Décidément, les langues se délient quant à la réalité de ce que furent les derniers mois de navigation du paquebot Princess Danae, bloqué depuis quelques semaines à Marseille, faute de pouvoir payer ses fournisseurs avec son sister ship le MV Athena.

 

Dans un article paru dans les colonnes de notre confrère La Marseillaise, on apprend que le fameux Tour du Monde en 127 jours organisé par la compagnie portugaise Classic International Cruise a été un véritable calvaire, tant pour les passagers que pour les membres d'équipage.

 

Le décès le 29 avril 2012 du Maître d'Hôtel du navire d'un accident cardiaque, dont le corps sera débarqué au Sultanat d'Oman et au sujet duquel l'équipage gardera un silence maladroit, semant l'inquiétude parmi les passagers, poussera ces derniers à exiger de savoir la vérité, a été le premier incident majeur.

 

Princess-Danae

 

Ce décès, sera suivi de celui de 3 ou 4 passagers âgés, dont l'état de santé ne permettait sans doute pas de participer à une telle croisière. Là aussi, les passagers n'auront pas été informés, participant à un état de panique d'autant plus oppressant que le système de climatisation du bateau, un vieux cargo transformé en paquebot il y a 40 ans, semblait totalement défectueux.

 

Les bronchites et problèmes pulmonaires à répétition des passagers et un médecin de bord qualifié d'incompétent, ne feront qu'entretenir la psychose, les passagers redoutant d'ailleurs une mise en quarantaine du navire en Papouasie.

 

Sans compter que devant les factures de carburant non réglées, le commandant abrégeait les escales afin d'éviter une éventuelle saisie du navire, qui est finalement intervenue à Marseille, où les 450 membres d'équipage des 2 paquebots attendent d'être payés. 

 

Une triste histoire qui met en exergue un marché qui fut lucratif, celui des paquebots poubelle, dénommés "paquebot de charme", de vieux rafiots régulièrement bricolés afin de maintenir un standing suffisant, pour permettre des croisières "décalées", sur des destinations "rares", ou constituer un produit dérivé à des organes de presse en mal de recettes publicitaires, par le biais de croisières dites à thème...

 

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