9 Avril 2014
Safran-Guy Cotten asseoit sa place de chef de file !
Ce matin à la longitude de Porto, la flotte, toujours menée par Safran-Guy Cotten (Gahinet/Meilhat), progresse à la vitesse de 10 nœuds par un vent moins vigoureux.
Les duos soufflent un peu, car cette nuit fut pour le moins... sportive !! 37 nœuds dans les rafales, une mer encore agitée, des manœuvres d’empannage. Les 14 équipages font actuellement route vers l’ouest pour éviter une zone de dévent le long des côtes portugaises. Avec tous une vraie interrogation en tête, car la descente vers les Canaries ne semble pas encore très claire.
Après le choix tactique du passage du DST, la flotte ce matin est clairement divisée en deux : 58 milles séparent le groupe de tête des trois derniers (Lorientreprendre, Guadeloupe Grand Large 1 et Guadeloupe Grand Large 2). Aujourd’hui sera une course de vitesse sous spi sans choix tactique. C’est à la longitude de Gibraltar en approche de Madère que tout va se compliquer.
Le groupe de l’ouest est au taquet. Quatre bateaux (Gedimat, Generali, Interface Concept et Bretagne – Crédit Mutuel Performance) naviguent à vue. Une régate façon baie de Quiberon en plein Atlantique.
« Ca a été une nuit à l’attaque ! Nous nous regardions dans le blanc des yeux avec les autres concurrents. Personne n’osait faire de changement de voile. Il y avait pourtant des rafales à 37-38 nœuds et nous étions sous grand spi. » racontait ce matin à la vacation de 5 h Gildas Mahé (Interface Concept). A deux sur le pont, les marins se sont donnés à fond pour éviter les départs au tas, pour aller vite tout en préservant le matériel. Ereintés, après cette nuit de folie, ils vont maintenant profiter du vent mollissant pour recharger les batteries et attaquer la suite du parcours qui sera moins physique mais très sollicitante pour les nerfs.
En tête depuis lundi, l’équipage a pour le moment réalisé les bons choix et se trouve désormais à 7 milles de ses adversaires les plus proches. « C’est super, tout se passe pour le mieux à bord, nous arrivons à bien anticiper les choix et techniquement tout se passe bien. Pourvu que ça dure. » expliquait Paul Meilhat ce matin. La route est longue et semée d’embûches et les Figaristes sont des durs au mal. La régate ne fait que commencer. Il reste encore 3 300 milles devant leurs étraves et un océan à traverser…
=> suivre la transat AG2R La Mondiale
=> toute l'actualité de la course au large et de régates
CLASSEMENT DU 9/04/2014 A 5H
ABD
Cercle Vert - Gildas Morvan - Dalin Charlie
La Transat AG2R La Mondiale en bref
photo : A. Courcoux