12 Décembre 2011
Conduite par les Français de Groupama, la flotte rentre aujourd’hui dans l’océan Indien. Mais entre vents faibles, dépression décalée et courants à venir, la situation météo n’est pas simple.
La situation est plus compliquée que jamais pour les navigateurs : la dépression attendue est plus à l’est que prévue, les courants de l’Agulhas menacent les six Volvo Open 70 tandis qu’une autre dépression arrive par le sud.
« La situation est plus compliquée que jamais pour les navigateurs, » assure Gonzalo Infante, météorologiste pour la Volvo Ocean Race. « Même si les concurrents veulent descendre au sud, ils ne pourront peut-être pas le faire à cause des vents faibles qu’ils ont en ce moment. »
Partis hier après-midi du Cap, ils ont tous ralenti au large du cap de Bonne Espérance. La nuit, avec très peu de vent, a été longue. Aujourd’hui, un vent thermique de sud-ouest est rentré, montant à 12 noeuds, mais rien de valable sur le long terme.
« Ils sont entre deux dépressions, là où il y a toujours très peu de brise, » ajoute Infante. « Il va falloir attendre 24 heures avant de toucher du vrai vent. »
Dans ces conditions, l’avance de Groupama sailing team sur CAMPER with Emirates Team New Zealand – 0,6 mille à 13h00 UTC – est aussi jolie que précaire, et les vraies décisions restent à prendre.
Troisièmes à moins de cinq milles de distance, les Américains de PUMA Ocean Racing, suivis de Team Sanya, à neuf milles de Groupama. Abu Dhabi, bien parti hier, s’est retrouvé encalminé et pointe à une douzaine de milles. Telefónica, contraint de mouiller l’ancre pendant la nuit, est dernier à une petite vingtaine de milles.
« Être devant veut absolument rien dire, » s’exclame pourtant le navigateur Jean-Luc Nélias, joint par téléphone depuis Groupama 4. « On était déjà en tête avant le cap de Bonne Espérance, devant CAMPER. On maintient, avec CAMPER qui revient parfois. PUMA a réussi à revenir cette nuit. Ça bouge pas mal.