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BPC Mistral - l'Elysée repousse encore la livraison du Vladivostok

BPC Mistral - l'Elysée repousse encore la livraison du Vladivostok

Les conditions ne sont pas réunies pour une livraison de ce bâtiment de guerre à Moscou, selon un communiqué de l'Elysée.

C'est par un communiqué de presse particulièrement sybillin que l'Elysée vient de décider de repousser jusqu'à nouvel ordre, le livraison du premier porte hélicoptère de type Mistral, qui doit être livré à Moscou.

"Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC. Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie".

Ces conditions étaient, rappelons-le, le respect du cessez-le-feu signé à Minsk par les différentes parties au conflit, qui n'a jamas été respecté depuis son entrée en vigueur.

Pour les alliés de la France, comme les Pays Baltes, la Pologne ou la Suède, cette vente de deux navires stratégiques pour Moscou, n'a jamais été comprise, qui laisse peser une lourde menace sur l'intégrité de certains pays tout juste libérés de l'emprise soviétique.

Des pays qui redoutent plus que tout au monde, une nouvelle annexion, crainte renforcée depuis l'annexon de la Crimée et la probable partition de l'Ukraine.

Une annulation de la vente, outre des indemnités dues à Moscou (les montants les plus fous circulent à ce sujet), coûterait in fine 200 millions d'euros au chantier DCNS, le reste du montant (1 milliard), étant couvert par la Coface.

Des tractations discrètes auraient actuellement lieu entre le chantier et l'Etat, dans l'éventualité d'une telle annulation.

Le dossier des pénalités serait quant à lui bien plus politique, surtout depuis la condamnation de la Russie par la Cour d'Arbitrage de La Haye, à régler 50 milliards de dollars d'amende, suite à l'expropriation illégale du groupe pétrolier Ioukos. 

Une décision qui n'est pas susceptible d'appel, immédiatement recouvrable, mais contre laquelle le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pourtant déclaré que la Russie utiliserait toutes les options juridiques à sa disposition pour défendre sa position après sa condamnation. 

Le dossier des BPC Mistral finira t-il en justice ?


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