16 Décembre 2014
Jeudi 11 décembre, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, était présent sur le Nautic, afin de transmettre les différents messages du gouvernement à l'endroit de la filière nautique et du monde de la plaisance, lors d'une allocution prononcée sur le stand de la FIN, la Fédération des Industries Nautiques.
A l'issue d'une visite du salon effectuée en compagnie des différents officiels du Nautic, réalisée selon un timing militaire, Alain Vidalies a donc rejoint le stand de la Fédération des Industries Nautiques (FIN), sur lequel son président, Yves Lyon-Caen l'a accueilli en soulignant l'excellence industrielle d'une filière qui emploie 40 000 personnes, qui exporte 70% de sa production, tout en étant majortairement composée de petites et moyennes entreprises.
ActuNautique.com vous propose, en exclusivité, de découvrir les annonces faites par le Secrétaire d'Etat à cette occasion, ainsi que différentes photographies réalisées lors de sa venue sur le Nautic 2014.
Allocutions de MM Yves Lyon-Caen, président de la FIN et d'Alain Vidalies, Secrétaire d'Etat chargé de la Mer
Cela fait plaisir de constater un secteur économique aussi dynamique, aussi volontaire et aussi diversifié qu'est le secteur des industries nautiques., qui affiche des résultats tout à fait positifs pour notre pays. Les activités nautiques attirent annuellement plus de 4 millions de pratiquant réguliers, et plus du double en comptant les occasionnels. Tous les ans, près de 85000 personnes passent le permis de plaisance. La France est le leader mondial pour la construction de bateaux à voile, de bateaux pneumatiques et de la glisse, et le quatrième dans le domaine des bateaux à moteur, secteur porteur et en développement. Nous pouvons en être fiers ! 5000 entreprises, 40 000 salariés et plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires : la filière nautique est une filière porteuse et une filière d'excellence. Elle exporte, elle se renouvelle et sait s'adapter aux nouveaux enjeux, et j'en veux pour preuve la création de l'Association pour la Plaisance Eco-Responsable, dont le but est d'organiser une filière de déconstruction des bateaux. Cette filière réunit des entreprises en mesure de détruire et recycler des bateaux, dans le respect des normes environnementales. Il y a là un marché porteur qui répond à des préoccupations citoyennes.
Restons quelques instants sur l'analyse du secteur, avec l'Observatoire des Ports de Plaisance mis en place par mon Ministère. Cet Observatoire doit permettre d'appréhender et de restituer la vision globale de l'activité des ports de plaisance et de leur évolution. Il est constitué par une base de données sur les ports de plaisance et les places de mouillage hors ports, alimentée par les gestionnaires des ports et les services déconcentrés de l'Etat. Après la phase de collecte réalisée entre 2011 et 2014, un travail statistique est en cours, qui permettra de diffuser, au premier trimestre 2015, des chiffres stabilisés sur l'activité des ports de plaisance. Ces données stabilisées pourront servir de référence aux acteurs du secteur et procurer les éléments de comparaison avec les années à venir. J'en profite pour dire quelques mots sur la mission que j'ai confiée, dès ma nomination, à Serge Pallarès, au travers de laquelle, je souhaite qu'il favorise la dialogue entre les différents représentants des ports de plaisance sur la question du dragage des sédiments afin de nourrir les réflexions du comité de suivi national Sédiments de Dragage. Je sais que vous avez été mobilisés pour les ports de plaisance et territoires qui on subi de violentes intempéries fin novembre. Nos pensées accompagnent ces ports, pour la reconstruction du territoire et de l'économie touristique littorale. Toujours dans le registre des ports de plaisance, je sais que la mesure était attendue. Un concours national pour des ports de plaisance exemplaires est lancé à l'occasion du Nautic. Il vise à l'amélioration des capacités d'accueil des ports de plaisance et des services proposés aux plaisanciers. Il se situe dans la continuité de l'appel à projet pour des ports de plaisance exemplaires qui s'est appliqué de 2009 à 2011.
Passage obligé sur le stand des Affaires Maritimes, administration dépendant du Secrétaire d'Etat Alain Vidalies.
La mer, c'est la liberté mais pas de liberté sans sécurité. Je tiens ici dire l'importance des centres opérationnels de surveillance et de sauvetage qui disposnet depuis le 26 mai 2014, d'un numéro d'appel abrégé, le 196, pour toute demande de secours en mer. Désormais, le 196 permet gratuitement et 24h/24, un centre de auvetage en mer, 7 jours sur 7. Avec le 196, les Cross sont reconnus comme services d'urgence, à l'instar des Codis et des Samu. Ils peuvent donc solliciter les opérateurs de téléphonie, sur une demande notamment de localisation d'une personne détentrice d'un mobile, pour renforcer l'efficacité de la réponse à une demande de secours. appeler le 196, c'est l'assurance d'être en contact avec des professionnels du sauvetage en mer, capables de répondre u mieux à une demande de secours. Toujours sur le registre de la sécurité, avec la Division 240qui établit les règles de sécurité relative aux embarcations du secteur de la plaisance, d'u e longueur inférieure ou égale à 20m. Cette Division concerne le plus grande nombre de plaisanciers. Une révision de ces règles a été élaborée, et est en cours de publication. 4 maîtres mots ont présidé à cette révision : simplification, adaptation, cohérence et responsabilisation. La précédente zone de navigation au delà des 6 milles a été découpée, pour mettre en adéquation les moyens de communication vers les cross avec l'éloignement. ainsi, deux zones ont été crées, une zone semi-hauturières, juqu'à 60 milles, ou la radio VHF fixe devient obligatoire à partir de 2017, et une zone au delà des 60 milles ou cette VHF fixe doit se compléter d'une VHF mobile et d'une balise 406 marinisée. Chaque zone d'éloignement dispose ainsi d'une dotation de sécurité adaptée aux risques encourus.
La réforme de la Division 240 apporte des réponses légitimement attendues par la SNSM, son président, ses 7000 bénévoles et ses plus de 70000 cotisants. Dans le cadre de l'évolution de son financement, le premier ministre nous adonné l'orientation au moment des Assises de l'Economie Maritime. Le travail se poursuit sur ces engagements qu'il m'a rappelés récemment. Je termine avec la présidence du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques. Les discussions sont toujours en cours avec les différents ministères concernés. La liste est longue pour trouver un successeur à Gérard d'Aboville. Je ne reviendrai pas sur l'évolution du conseil, sauf pour dire qu'il garde évidemment toute son indépendance et que son statut n'est pas remis en question par cette évolution.