21 Janvier 2015
En 2015, le secteur de l'industrie sera porté par la fabrication de biens d'équipement à cycles de commandes longs, tandis que l'informatique, l'imprimerie et le BTP décrocheront, pour des raisons différentes les unes des autres.
Si l'année 2014 n'aura pas été une année très dynamique pour l'industrie française, avec une baisse de 0.1% de l'activité, 2015 devrait voir les prémisses d'une redynaisation, portée par la baisse du pétrole et la chute de l'euro, qui améliore de facto la compétitivité de la branche hors zone euro, mais aussi l'entrée en vigueur du CICE.
Selon la dernière note de conjoncture de LCL, l'investissement industriel sera toutefois toujours à la peine, avec un recul de 3%, notamment dans l'agroalimentaire et l'automobile.
Dans ce contexte, les secteurs à cycles et carnets de commandes longs tirent leur épingle du jeu, en particulier la construction navale civile, l'aéronautique et l'automobile.
Cette année, la filière navale civile, qui regroupe la construction de bateaux de croisière, de bateaux de transport, de bateaux de pêche, de bateaux militaires et l'éolien offshore affichera ainsi une croissance - chinoise ? - de près de 20% !!
Une situation que l'on n'avait pas vu depuis des années, et qui matérialise des carnets de commande pleins, en particulier aux chantiers navals STX de Saint Nazaire, aux Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) et aux chantiers Piriou de Concarneau.
Chez STX, 2015 verra ainsi la construction simultannée de 3 paquebots géants, démontrant toute la compétitivité de l'entreprise sur ce segment, alors que son propriétaire le groupe coréen STX cherche toujours un repreneur, qui pourrait être l'italien Fincanteri.
Autres secteurs dynamiques, l'aéronautique, dont la baisse de l'euro va faire exploser les profits et qui devrait afficher une croissance de 5% et l'automoble en hausse plus modérée de 1.5%.
Les secteurs à la peine seront cette année seront le BTP (-3%) et la construction (-2.9%), qui pâtiront de la baisse des dépenses publiques, l'imprimerie (-1.5%) en pleine reconfiguration, tout comme l'édition (-2%) et les telecoms-informatique (-2%).