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40 voiliers classiques régatent à Porquerolles (83)

C'est dans des petits airs qu'a été lancée ce vendredi 10 juin la 14e édition de la Porquerolles Classique. 

40 voiliers classiques régatent à Porquerolles (83)

Pour la première journée de compétition, une quarantaine d'élégants yachts de tradition ont régaté sur un parcours entre Porquerolles et Hyères, offrant comme à l'accoutumé, de magnifiques images. Les conditions légères ont permis aux équipages de se mettre tranquillement dans le bain.

Les équipages en lice dans cette 14e édition de la Porquerolles Classique ont dû faire preuve de patience vendredi, et ce en raison d'un vent très timide, pour ne pas dire ...inexistant !!

Pour tuer le temps, certains équipages n'ont pas hésité à se jeter à l'eau pour se rafraîchir en attendant que la brise ne se renforce. Un léger flux de Sud a fini par se lever et la seule manche disputée ce jour a pu être lancée à 14h00.

Rappelons que les bateaux participant à la Porquerolles Classique  sont répartis en trois classes :

  • le « Groupe Classique Marconi » ;
  • le « Groupe Epoque Aurique » ;
  • et le « Groupe Epoque Marconi ».

Trois départs ont donc été successivement lancés. Les premier à partir étaient les voiliers du Groupe Epoque Aurique, suivis dans la foulée, par les Groupes Classique Marconi et Epoque Marconi réunis.

Le troisième départ a été donné pour les deux 12 MJI Ikra et Sovereign, qui ont ont régaté sur un parcours spécifique.

En raison des conditions météo si particulières, le comité de course a logiquement opté pour un parcours relativement court (6,5 milles). Au programme, un départ légèrement au large du port de Porquerolles, avant de virer une bouée de dégagement positionnée au vent puis de « descendre » au portant vers une bouée mouillée devant Hyères. Les équipages ont ensuite dû remonter vers le cap des Mèdes, où a été jugée l'arrivée.

Malgré la faiblesse du vent, le spectacle a été grandiose sous le soleil de Porquerolles, qui se voilait par moments.

Pour les équipages, il s'agissait de faire preuve de finesse et d'être tactique pour exploiter au mieux les veines de vent. A ce petit jeu, certains s'en sont mieux sortis que d'autres. Dans le Groupe Epoque Aurique, les trois premiers bateaux en temps réel ont été Kelpie, Eva et Olympian. Ce dernier est un bateau américain mis à l'eau en 1913, barré par Bruno Troublé, un personnage de la voile française, notamment connu pour être le fondateur de la Coupe Louis Vuitton. Bruno Troublé a retrouvé ce bateau centenaire dans un hangar aux alentours de Chicago, avant de l'emmener par camion dans le Maine pour le faire restaurer (le yacht a notamment retrouvé son gréement aurique).

Olympian a participé pour la première fois en 2014 aux régates en Méditerranée, avec quelques succès significatifs à la clé. Très fin, bas sur l'eau, rapide, Olympian a tout pour régater efficacement. « J'aime ce bateau car il ressemble aux bateaux de la grande époque de la Coupe de l'America, dans les années 30 », explique Bruno Troublé. « Je suis heureux de régater à son bord ici à Porquerolles, une île que je connais depuis toujours et que j'adore », souligne cet habitué de la Porquerolles Classique qui avait notamment couru ici avec le regretté Yves Courcelle (lire ci-dessous).
Dans le Groupe Epoque Marconi, le podium en temps réel est composé de Comet, Andale et Oiseau de Feu. Enfin, dans le Groupe Classique Marconi, Maria Giovanna II est arrivé devant Glen Maël et Aigue Blu. Signalons que ces classements en temps réel sont bien entendu susceptibles d'évoluer en temps compensé.

Si l'ouverture de la 14e Porquerolles Classique a été marquée par du tout petit temps, le scénario ne sera pas le même pour la suite de la compétition. Dès ce samedi, un flux d'Ouest s'est mis en place, qui se renforcera dimanche.

La compétition va donc monter crescendo…

Photos :  Tristan Sidem / Studio Porquerolles / Porquerolles Classique

Photos : Tristan Sidem / Studio Porquerolles / Porquerolles Classique

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