24 Août 2017
Images de l'USS John S. McCain / Le nouvel amiral de la 7ème Flotte, Scott Swift
Le destroyer lance-missiles USS John S. McCain est entré en collision lundi matin avec le pétrolier libérien Alnic MC, qui transportait alors 12 000 tonnes de pétrole de Taïwan à Singapour.
Quatre des cinq blessés ont été évacués par hélicoptère vers un hôpital de Singapour. Le navire se rendait au port de Singapour quand la collision a eu lieu à 5 h 24 du matin, mobilisant d'importantes opérations de recherche menées en coordination avec les autorités locales.
Singapour a dépêché trois remorqueurs et quatre bateaux de garde-côtes, et la Malaisie a également envoyé huit bateaux et un avion. Les Américains disposaient quant à eux d'un hélicoptère et de deux avions.
Laconique, le président Trump s'est contenté de répondre « C'est regrettable » aux journalistes venus l'interviewer à son retour de vacances à la Maison Blanche. « Pensées et prières pour nos marins de l'US Navy à bord du John S. McCain où des efforts de sauvetage sont en cours », a-t-il ensuite ajouté dans un tweet.
Le 17 juin, sept marins américains étaient morts dans une collision entre le destroyer USS Fitzgerald et le porte-conteneurs ACX Crystal au large du Japon.
Suite à cette deuxième collision en deux mois, l'amiral de la 7ème Flotte de la marine américaine, Joseph Aucoin, a été limogé de ses fonctions et remplacé par Scott Swift, ancien amiral de la flotte Pacifique.
De son côté le chef des opérations de l'US Navy, l'amiral John Richardson, a annoncé « une pause opérationnelle de toutes [les] flottes [états-uniennes] dans le monde entier » pour revoir les règles de base et les processus de sécurité.
L'USS John S. McCain, impliqué dans la collision du 21 août, s'était rapproché le 10 août à 6 milles marins du récif Mischief – récif Meiji en mandarin - , dans l'archipel disputé des Spratleys, avait déclaré peu de temps après un haut-responsable américain sous anonymat.
Une indication qui ouvre la voie à de nombreuses théories du complot ; plusieurs analystes ont déjà émis l'hypothèse « probable » que la Corée du Nord ou la Chine ont pu piraté les systèmes des navires impliqués dans les collisions, sur fond de tensions géopolitiques dans la région.