19 Septembre 2017
À peine le Yachting Festival 2017 a-t-il fermé ses portes, que Cannes se tourne vers les années glorieuses du yachting, pour accueillir gréements auriques, goélettes, cotres, sloops, yawls, Class J, monotypes du siècle dernier, 12mJI, 5.5mJI…
Une semaine de régate au large des îles de Lérins pour une flotte répartie en huit catégories selon la taille, l’âge, le gréement des voiliers. Un rassemblement exceptionnel puisque les plus grands et les plus célèbres yachts du siècle dernier et d’avant viennent en découdre tels le majestueux Elena of London (55m, plan Nathanaël Herreshoff construit en 2009), Cambria (40m, plan William Fife construit en 1928), Sunshine (38m, plan William Fife Junior construit en 2003), Aschanti IV (34,67m, plan Henry Gruber construit en 1954), les deux Moonbeam of Fife (30m, plan William Fife construit en 1903) et Moonbeam IV (35m, plan William Fife construit en 1914) ou les 15mJI Mariska (27,00m, plan William Fife construit en 1908) et Tuiga (23,18m, plan William Fife construit en 1909), …
Trente-neuvième édition !
En 2017, Cannes fêtera les trente-neuf ans du renouveau des Régates Royales, l’une des plus anciennes courses à la voile puisque la première édition eut lieu en 1929 pour honorer le roi Christian X du Danemark… Le yacht club de Cannes est aussi l’un des plus anciens de France puisque c’est au printemps 1859 que messieurs Béchard, Tripet-Skrypitzone, de Colquhoum et Bucquet créèrent la Société des Régates avec comme premier rendez-vous, une course en baie de La Napoule où croisèrent Léro, Olga, Jeannette, Touriste et de petites embarcations locales à voiles ou à rames des pêcheurs cannois.
Les Régates Royales de Cannes sont aussi le dernier rendez-vous annuel du Trophée Panerai, véritable championnat du monde du yachting classique : le redoutable Rowdy de Brendan McCarty continuera-t-il son quasi sans faute sur les épreuves classiques ? Le Fighting Forty dessiné par Nathanaël Herreshoff en 1916 reste impérial dans la brise chez les Epoques Marconi… Qu’en sera-t-il de la confrontation entre Kelpie (plan Albert Mylne de 1903) et Estérel (plan Léon Sibille de 1912) habituellement arbitré par Oriole (plan Nathanaël Herreshoff de 1905) dans la catégorie des Epoques Auriques ? Et plusieurs de ces yachts classiques fêteront leurs grands anniversaires à l’image de Lulu (plan Thomas Rabot & Gustave Caillebotte de 1897), de Véronique (plan Albert R. Luke de 1907), de Rainbow III (plan William Fife de 1927) ou des nouveaux octogénaires tels Cholita, Ellad, Endeavour, France, Havsornen, Manitou, Skylard of 1937 ?
Les Dragon tout feu tout flamme !
Et comme chaque automne, les Dragon rallieront la rade de Cannes pour l’un des plus beaux rassemblements de la série et cette année, plus de quarante-cinq équipages représentants douze nations feront le déplacement. Certains du bout du monde comme Richard Franklin (Liquidity) portant les couleurs australiennes, d’autres de toute la France puisque la flotte hexagonale sera la plus étoffée avec douze bateaux.
Mais l’Europe du Nord est aussi particulièrement présente avec non seulement le Danois Lars Broën (Hotlips) mais aussi le redoutable Finlandais Christian Borenius (Thouban) et son compatriote Sami Salomaa (Paloma)… Et depuis quelques saisons, l’Europe de l’Est domine les débats avec les Russes Anatoly Loginov (Annapurna) ou Mikhail Senatorov (Integrity), mais ils devront contrer l’expérience des Britanniques tel Yvan Bradbury (Blue Haze) ou de l’expérimenté germanique Michaël Schmidt (3M) et de l’habitué italien du plan d’eau Guiseppe Duca (Cloud). À noter aussi la venue de deux équipages turcs, d’Ali Tezdiker (Josephine) et de Ibrahim Arkun Demircan (Monday). Les Régates Royales de Cannes 2017 s’annoncent pleine de suspens et d’arrivées au cordeau…