27 Octobre 2019
De fait, si les conditions pour le départ s’annoncent exceptionnelles tant pour les marins que pour les spectateurs, les premiers jours de course sont encore assez indécis. Les concurrents de cette 14ème édition de la Transat Jacques Vabre vont devoir se creuser les méninges et faire un choix face aux différentes options qui se dessinent.
Pour Damien Seguin et Yoann Richomme, les conditions météo du départ de course seront parfaites, les 59 duos engagés s’élançant au près dans un vent de secteur Nord-Est de 10 – 15 nœuds, soit des conditions assez paisibles qui leur permettront d’envoyer rapidement les spis.
Yoann Richomme : « Ça va être très tranquille. Nous allons partir au près pour monter à Etretat et après nous serons au portant quasiment toute la Manche. Nous sommes dans un scénario parfait pour sortir d’ici mais après ça se renforce » explique Yoann Richomme.
Pour la suite de la course, il n'en sera pas de même...
Damien Seguin : « Il y a une grosse décision à prendre entre le milieu de la Manche et la pointe de l’Irlande pour caler une manœuvre. Il s’agit d’un empannage. Il va dicter la façon de se placer pour aborder le phénomène dépressionnaire qui est actuellement au milieu de l’Atlantique. Ce choix est important car il impacte quasiment la moitié de notre transat. Aujourd’hui, il y a des familles de routes qui se dessinent avec des routes très Ouest, des routes un peu médianes et des routes qui passent un peu plus le long du Portugal. Pour l’instant, sur ces trois routes, les meilleurs passent plutôt par l’Ouest mais ça implique pas mal de vent et de mer. Les choix vont s’affiner au fur et à mesure car les fichiers vont être de plus en plus précis. Nous ferons notre choix lorsque nous aurons le dernier fichier météo c’est-à-dire le lendemain du départ. Ce choix sera fait en fonction de plusieurs critères. La quantité d’engagement que nous sommes capables de mettre avec le bateau dans des conditions compliquées, la préservation du matériel et des bonhommes. Il y a donc plein de choses qui vont rentrer en compte. On va également regarder comment la flotte des IMOCA va s’étaler. C’est tellement varié en termes de potentiel de vitesse, en termes de fiabilisation du bateau. Il y a tellement de différences que nous risquons d’avoir une flotte très étirée en sortie de Manche. Ce sera intéressant de voir ce que font nos concurrents directs.
Yoann Richomme : « Nous avons quasiment jusqu’à lundi matin pour décider. C’est encore assez loin. Quand nous prendrons notre décision, nous serons presque sortis de la Manche. Il faudra prendre la bonne décision car c’est une décision qui engage loin. C’est intéressant car cela met beaucoup de stratégie dans une course qui pourrait paraître essentiellement une course de vitesse. C’est assez sympa pour nous. C’est un schéma au final assez classique car il faut aller chercher une dépression. »