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Transat Jacques Vabre – Le Multi50 Groupe GCA-Mille et un sourires attendu demain au Brésil 

Passé sans problème par Groupe GCA-Mille et un sourires, leader en Multi50, le Pot-au-noir s’est refermé sur Charal. En tête des Imoca depuis Madère, Jérémie Beyou et Christopher Pratt redeviennent poursuivants, derrière le duo formé par Charlie Dalin et Yann Eliès (Apivia) à 1200 milles de l’arrivée. 

Transat Jacques Vabre – Le Multi50 Groupe GCA-Mille et un sourires attendu demain au Brésil 
Transat Jacques Vabre – Le Multi50 Groupe GCA-Mille et un sourires attendu demain au Brésil 
Transat Jacques Vabre – Le Multi50 Groupe GCA-Mille et un sourires attendu demain au Brésil 
Transat Jacques Vabre – Le Multi50 Groupe GCA-Mille et un sourires attendu demain au Brésil 

Le leader Multi50 attendu demain dans la nuit au Brésil 

Si la course en Imoca en complètement relancée, seul un coup de malchance pourrait priver de victoire Groupe GCA-Mille et un sourires, attendu demain soir au Brésil. Côté Class40, Crédit Mutuel (Lipinski-Hardy) reste en tête de flotte. Aux prises avec un alizé puissant, la flotte des Class40 ne peut qu’espérer un regroupement à l’entrée du Pot-au-noir, distant de 500 milles, pour rattraper Ian Lipinski et Adrien Hardy. 

Sauf imprévu, on voit mal ce qui pourrait empêcher Gilles Lamiré et Antoine Carpentier (Groupe GCA-Mille et un sourires) d’entrer en vainqueurs dans la Baie de tous les saints, demain soir, avec leurs 200 milles d’avance, à 800 milles de Salvador de Bahia, ville d’arrivée de cette 14ème Transat Jacques Vabre.

Cette victoire constituerait un doublé pour Antoine Carpentier, déjà vainqueur l’an dernier en Class40, aux côtés de Maxime Sorel, et une première pour Gilles Lamiré, en trois participations à la course. Quant au bateau, ce sera une ligne de plus à ajouter à l’exceptionnel palmarès de ce plan VPLP lancé en 2009 par Franck-Yves Escoffier. 

200 milles au nord du leader, Solidaires en Peloton ARSEP s’accroche, même si l’alizé dans l’hémisphère sud est toujours plus favorable au concurrent qui touche la rotation à l’est le premier ; l’angle s’ouvre et la vitesse augmente. Primonial, qui sort juste du Pot-au-noir, n’en est pas encore là et ferme la marche après son escale au Cap-Vert. 

Course relancée pour les Imoca, à 1200 milles de l’arrivée

Avec 120 milles d’avance hier sur Apivia, Charal semblait maîtriser parfaitement la situation. Mais 24 heures plus tard, le foiler noir compte 50 milles de retard. Que s’est-il passé ?

« Nous étions sur une bonne trajectoire, on a pris un dernier grain et après rideau » racontait ce matin Jérémie Beyou. « Ça a bourgeonné tout autour de nous, on n’arrive pas à en sortir ».

Sur Apivia, Charlie Dalin pense « qu’une onde d’est est venue se greffer sur le Pot. Dans ce phénomène, le vent bascule (il passe à l’est) et en avant de l’onde, il n’y a rien. On a fait du placement, on s’en est sorti avec ce qu’on avait ».

Le Pot-au-noir est difficilement prévisible, mais un retournement de situation aussi brutal est peu commun. « Des coups comme ça, on en a eu tous eu, mais là, c’est vraiment raide » commentait Jean Le Cam, 6ème sur Corum L’Epargne, à l’entrée du Pot. « Ce qui est sûr, c’est que lorsque tu as la position du gibier toutes les heures, c’est plus facile pour le chasseur de tirer ! » en faisait référence à la cartographie du site, à intervalle plus court que les classements officiels (toutes les 4 heures). Car les skippers ne surfent pas que sur les vagues, mais aussi sur le web !

Cette vision en temps quasiment réel a sans doute été un élément de plus pour expliquer le décalage d’Apivia dans l’est, ce qui lui a permis d’éviter le piège dans lequel est tombé Charal

Il reste encore 200 milles aux leaders Imoca pour sortir définitivement de la zone de convergence inter-tropicale, et les deux leaders ont des vitesses proches ; autant dire que tout est possible à 1200 milles de l’arrivée… 

Derrière, 11th Hour Racing effectue sa pénalité d’1h 30 suite à une rupture de son plomb d’arbre d’hélice, ce qui a permis à PRB de lui ravir la troisième place, talonné par Banque Populaire en 4ème position.

Encore derrière, c’est un paquet de 10 bateaux qui se presse à l’entrée du Pot-au-noir, avec 170 milles de décalage est-ouest. Rien n’est encore joué dans ce groupe mené par le duo Seguin-Richomme sur Groupe Apicil. 

Crédit Mutuel leader en Class40 

« C’est sport, sport, sport ! » s’exclame Kito de Pavant ce midi. « C’est un peu la guerre sur le bateau. La mer et le vent sont forts. On navigue sous grand spi et 2 ris dans la grand-voile, et il fait très chaud sous les combi sèches. On a hâte que ça se calme… » Au large du Cap-Vert, suivre le train d’enfer imposé par Lipinski et Hardy sur Crédit Mutuel, qui creuse son avance à chaque classement, semble presque impossible. 

Le tandem survole les débats au portant, comme un OVNI dans la flotte homogène des Class40. Que peuvent bien faire ses poursuivants, sinon espérer un resserrement à l’entrée du Pot-au-noir ? L’alizé va certes se calmer mais l’angle plus serré ne devrait pas déplaire à Crédit Mutuel, à l’aise au vent arrière, mais aussi plus puissants que ses concurrents au vent de travers… 

Leyton et Aïna Enfance & Avenir sont quant à eux à 70-80 milles du leader. Banque du Léman peut encore espérer le podium mais derrière, les écarts commencent à être considérables, avec le cinquième Crosscall Chamonix Mont Blanc qui est déjà à 250 milles… Dans le match des « bateaux de série », on peut noter le bon positionnement de Vogue avec un Crohn, pas loin d’Edenred. 

Chacun joue désormais une course dans la course et doit se fixer des objectifs réalistes. Une philosophie inscrite en grand sur le tableau de marche d’A Chacun son Everest où Yves Courbon, déclarait ce midi : « Il n’y a pas le temps de se prendre la tête, il faut prendre du plaisir ! »

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