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St.Barth Cata Cup 2019 – Une troisième course mouvementée

Ce vendredi, deuxième jour de cette 12ème St.Barth Cata Cup, les 60 équipages se sont élancés à 11 heures, après deux rappels généraux, pour une course de 15 milles entre la baie de Saint-Jean et l’île Coco, au large de l’anse de Grande-Saline.

© Michael Gramm & Pascal Alemany
© Michael Gramm & Pascal Alemany
© Michael Gramm & Pascal Alemany
© Michael Gramm & Pascal Alemany

© Michael Gramm & Pascal Alemany

Un parcours à la fois tactique et physique, à cause d’un vent de nord-est inconsistant (entre 7 et 14 nœuds), remporté in fine par Jean-Christophe Mourniac et Antoine Rucard. Les deux skippers, qui ont longtemps bataillé en tête de flotte avec les tenant du titre, Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani, ont parfaitement géré la seconde moitié du parcours en jouant au plus près des falaises. 

Ils ont ainsi remporté la manche avec une avance confortable, remportant au passage le prix « Eden Rock Villa Rental », partenaire dont ils portent eux-mêmes les couleurs cette semaine. 

S’ils conservent la deuxième place au classement général, ils resserrent toutefois l’écart avec les Argentins Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser (Architectonik) qui réussissent, pour leur part, à garder leur leadership avec une belle 3ème place. 

Si les conditions du premier jour de course n’ont pas été faciles, celles de vendredi ne se sont pas montrées plus simples. « Le vent était, certes, un peu moins irrégulier, mais il était plus faible et, par conséquent, l’impact de la houle était plus important. On était constamment en recherche de repères sur le bateau, mais ce n’était pas évident car sans personne à côté de soi, c’était vraiment dur de savoir si on allait vite ou pas. En plus de ça, on a eu quelques bords particulièrement techniques, comme par exemple ce bord au double trapèze sous spi, entre Frégate et Les Grenadiers », commente Jean-Christophe Mourniac qui a réalisé un premier « break » sur la concurrence précisément sur cette section de la course.

« On est parvenu à rester plus vite et plus haut que tout le monde et on a creusé un peu l’écart mais les Belges sont revenus sur nous peu avant Coco, grâce à une risée. On s’est retrouvé collé l’un à l’autre mais au moment de l’affalage du spi, on s’est pris une bouée de mouillage et le bateau s’est complètement arrêté », relate le barreur Maximois qui a donc attaqué la longue remontée au près jusqu’à la pointe à Toiny dans le sillage de Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani (Les Perles de St Barth), mais qui est parvenu à reprendre l’avantage en choisissant de jouer le long des falaises, à l’inverse de son concurrent direct parti plus au large.

« Clairement, à ce moment de la course, on aurait dû marquer Kinou et Antoine. Ça a été une erreur de notre part de ne pas le faire, et à partir de là, on a un peu perdu la concentration », avoue Olivier Gagliani, qui a ensuite perdu deux autres places, dont une pile sur la ligne d’arrivée, au profit des Argentins Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser.

Le duo Architectonik, 1er et 4e des deux manches d’hier, continue donc de se montrer régulier aux avant-postes, même s’il concède deux petits points au tandem Jean-Christophe Mourniac – Antoine Rucard qui, lui, devance désormais Tripp Burd et Charles Tomeo (Burning Torch) au général, le binôme John Tomko – Jonathan Atwood (Boglioni) qui le talonnait hier soir se voyant rétrograder en 8e position.

Si certains ont perdu des points au classement général après cette troisième course, d’autres, en revanche, ont repris quelques couleurs. C’est notamment le cas du duo Charles Froeb et Matthieu Marfaing (Reference Services Inc.), qui s’est hissé de la 6ème à la 4ème place, et, de manière plus spectaculaire, des Argentins Pablo Volker et Sergio Mehl (St. Barth Assurances), qui se sont propulsés de la 41ème à la 29ème place au général, après leur arrivée en 2ème position sur la manche du jour. 

« Notre première journée a notamment été plombée par notre disqualification pour départ prématuré dans la manche n° 2. Pour l’heure, on reste loin des places que l’on vise et on espère revenir au score avec le jeu de plus mauvaise manche qui saute à partir de quatre courses disputées, mais on sait d’ores et déjà que ce sera compliqué de faire mieux que notre troisième place l’an dernier », explique Sergio, qui ne peut que se réjouir du fait que ça distribue largement dans le Top 15. 

« Ça bouge beaucoup et il y a effectivement énormément de jeu. C’est super sympa mais pour s’en sortir, il faut réussir à moins d’erreurs que les copains et parvenir à être le plus constant possible. Aujourd’hui, en ce qui nous concerne, on a un peu marché à l’envers mais on a terminé 7e malgré tout. Ça n’a pourtant pas été facile. Par moments, on pouvait avoir le sentiment de ne pas avancer du tout et c’était dur à gérer. De plus, certains bords ont été bien physiques, comme l’a expliqué Jean-Christophe Mourniac. Entre Frégate et Les Grenadins, on en a même cassé une écoute de spi. Au retour, ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu sont ceux qui sont restés dans une bande de 500 mètres le long de la côte. Ça s’est joué vraiment à peu de chose et on sait que ça va être le cas jusqu’à la fin », termine Jean Boulogne (Happy Villa).

Selon les conditions météo, le comité de course pourrait décider de lancer un parcours en baie de Saint-Jean, suivi d’un tour de l’île, samedi. De quoi potentiellement chambouler la hiérarchie actuelle…

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