25 Février 2020
@ Didier Ravon
En 1979, Gilles Le Baud – qui a remporté moins d’un an plus tôt la future Solitaire du Figaro – propose à la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer de lancer des entraînements d’hiver en baie de Quiberon.
L’initiative rencontre un succès immédiat, et plus d’une trentaine de bateaux viennent régater un week-end sur deux. Gilles Le Baud et la SNT voient plus grand, et proposent au quotidien Ouest France de s’associer à la création d’une course qui se disputerait lors du week-end de Pâques.
Roger Lavialle, directeur général du journal, est séduit par l’idée et donne son feu vert après moins d’une heure de rendez-vous. Baptisé initialement « Spi d’Or Ouest-France » en référence au célèbre « Bol d’Or » sur le lac Léman, il va très vite se nommer le Spi Ouest-France et même le « Spi » pour les habitués de la course.
Preuve de la légitimité sportive du plus grand rassemblement de voiliers habitables en France, les plus grands navigateurs français (Franck Cammas, Michel Desjoyeaux, Alain Gautier, Marc Guillemot, Charles Caudrelier, Lionel Lemonchois, Yann Guichard, Jean-Pierre Dick, Bertrand Pacé, Thierry Péponnet, Luc Pillot, Jimmy Pahun, Géry Trentesaux) adorent venir se confronter au Spi Ouest France.
« Il faut se cracher dans les mains vu le niveau pour gagner le Spi. Ça se mérite ! » souligne Loïck Peyron, habitué de l’épreuve en Open 750. Car l’une des caractéristiques du Spi Ouest-France est de mêler professionnels et amateurs, un fait rare dans le sport aujourd’hui !