25 Mars 2020
Fondé en 1999 à Saint-Brieuc par Samuel Marsaudon, Marsaudon Composites s’installe en 2000 sur la presqu’île de Keroman, sur l'emplacement de Lorient La Base. Spécialisée à l’origine dans le modelage de moules, l’activité de la société a évolué vers la fabrication de moules, puis de pièces composites en infusion en sous-traitance.
La société développe un important savoir faire dans ce domaine l’amenant à réaliser des pièces de grandes dimensions ainsi que des coques de grande taille en sous-traitance (dont le pont d’un catamaran de 78’ pour JFA).
Le chantier Marsaudon Composites est situé à Lorient, dans l'ancienne base de sous-marins, Lorient La Base
Les 7500 m2 d’installations dans 3 nefs de la base sous-marine de Lorient, rendent possible la fabrication de pièces de grande taille. Les nefs en question, réalisées en béton à l’épreuve des bombes alliées, pour abriter la flotte de U-Boote de l’Atlantique de l’amiral Dœnitz, s’avèrent un bon choix pour implanter une entreprise de cette sorte :
Spécialiste des techniques d’infusion sous vide d’air, la société construit plusieurs voiliers de course au large parmi lesquels Idec 2 (record du tour du monde en solitaire) et Prince de Bretagne (vainqueur de la Route du Rhum en 2010), puis, dans les années 2010, ses premiers bateaux en marque propre.
Pour ces derniers, il s’agit, ni plus ni moins, que de construire les bateaux de série les plus rapide du monde...
Pari réussi avec le TS5, son premier catamaran puis avec, en 2014, le TS 42, vendu aujourd’hui à 20 exemplaires. Le TS 50, 50 pieds, suit en 2016 à la demande de clients souhaitant disposer d’un bateau plus spacieux, au cockpit pouvant accueillir une table.
Ces deux bateaux, dessinés par Christophe Barreau, sont des voiliers de course, légers et raides, munis d’aménagements confortables (les plus légers possibles) de croisière. Pour la petite histoire « TS » signifie « Très Simple ». Il est question ici de réaliser des voiliers simples et très efficaces, munis d’équipements de confort, mais à bord desquels groupe électrogènes, propulseurs d’étraves, congélateurs et autres climatiseurs n’auront pas leur place, ni par philosophe, ni, et c'est là le point central, pas goût pour la chasse au poids...
La chasse au poids semble être une activité appréciée chez Marsaudon Composites pour ses TS. C’est ainsi que le TS 42 pèse, vide, moins de 5 tonnes et le TS5, de 50’, 8,5 tonnes.
Ces poids représentent environ la moitié de ceux des catamarans de taille équivalente construits en grande série, orientés, il est vrai, sur le confort.Les catamarans Marsaudon sont construits sur un mode semi-custom, permettant d’obtenir, pour un prix contenu, 90 % de la personnalisation que pourrait attendre un armateur dans la réalisation d’un One-Off, mais avec des délai et prix demeurant ceux de la (petite) série.
Marsaudon Composites se positionne désormais comme un constructeur de catamarans de course croisière, légers et raides, mais conservant un confort à bord de haut niveau.
La maîtrise de la fabrication de pièces en composite par infusion implique un savoir-faire manuel important. Un savoir-faire manuel que l’on retrouverait dans une manufacture, catégorie d’entreprise représentant bien Marsaudon Composites.
Ici point d’intérimaire ni de contrats courts, tous les salariés sont embauchés en CDI. La main d’œuvre formé est rare et il est important de la conserver. Une quarantaine de collaborateurs s’affairent à réaliser annuellement une dizaine de catamarans.
Ici, on réalise entièrement ces beaux engins. L’ensemble des coques, aménagements et renfort sont réalisés à la main sur place. la société fabrique ses propres panneaux d’aménagement comme les sandwich carbone pour les planchers ou les sandwichs mélaminés pour les (rares) aménagements non intégrés.
Avec près de 20 bateaux en commande, le chantier voit l’avenir sereinement et se prépare à lancer une plus grande unité...