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Pêcher la Daurade (4/5) - La pêche de la Daurade Royale en bateau

Affectionnant particulièrement le fond de l’eau, les Daurades se trouvent près du rivage, lorsqu’il y a un peu de fond, mais aussi, et la surface du territoire en question est bien plus vaste, dans la bande du premier mille au large. Le bateau reste l’outil de premier plan pour la capturer !

Pêcher la Daurade (4/5) - La pêche de la Daurade Royale en bateau

La Daurade aime le beau temps

La daurade cherche sa nourriture au fond, ses proies la recherchant également au même endroit. Pour une abondance de proies et donc de Daurades, il faut une nourriture abondante disponible pour leurs proies.
Lors des grandes périodes de calme, les mouvements réduits de la masse d’eau sur le fond favorisent la constitution d’un tapis de tous petits crustacés, micro-organismes et d’algues dont se repaissent crabes et autres proies de la Daurade. Les périodes de calmes anticycloniques sont favorables à cette pêche.

La matériel pour la pêche en bateau

Poisson extrêmement méfiant et très sollicité, il faut soigner ses leurres ou appâts, mais aussi affiner au maximum les montages utilisés. Un montage inadapté ne passera pas inaperçu ! Suivant votre bassin de pêche et vos cibles, choisissez du fil 0,25 ou 0,35 en Méditerranée et 0,30 ou 0,40 en Atlantique, voire même 0,50 pour ceux qui cherchent les gros dans des zones de courant.

La Daurade porte bien son surnom de “Gueule Pavée” avec son impressionnante mâchoire.
Pour la piquer, utilisez des hameçons assez arrondis, Octopus par exemple, courts, forts de fer et au piquant élevé. Taille entre 2 et 6 suivant les cibles !
Côté canne, on pêche la daurade sans tension dans la ligne, il en faut une au scion sensible pour ressentir tout de même les touches.

La pêche de la Daurade Royale en bateau, au mouillage

La pêche au mouillage convient bien à la recherche des Daurades Royales pour trois raisons :

  • En pêchant, mouillé, la Daurade Royale, on ressent avec davantage de subtilité les touches. Les beaux spécimens étant extrêmement méfiants, ils ont parfois pour habitude de “tâter” pour ensuite taper.
  • La Daurade Royale est un gourmet particulièrement sensible aux appâts comme le piadon (Bernard Lhermitte) ou le vers de chalut. Difficile d’utiliser ces appâts fragiles en mouvement, la dérive serait fatale à leur accroche.
  • Plus ou moins immobilisé, le bateau autorise bien la prospection d’une zone à la topographie précisément déterminée à l’aide d’une carte ou d’un sondeur 3D.

Le montage coulissant

Un montage coulissant Atlantique

Un montage coulissant Méditerranée

Images Normandie Appâts
www.normandie-appats.com

Pour des profondeurs moyennes (25 mètres maximum), le montage coulissant oppose une faible résistance quand mord la Daurade. Pas de résistance égal pas de méfiance, ceci favorise une prise franche.
Si vous réalisez ce montage avec une Olive, vous ne pourrez pas démonter facilement la plombée. Une agrafe autorise un changement de plombs lorsqu’on veut descendre plus profond sans devoir couper.
On peut monter un fil “martyr” sur sa plombée, destiné casser à la remontée de la ligne accrochée sur un fond difficile.
Par très beau temps, ce montage s’utilise jusqu’à 40, 45 m.
Combiné avec un vers de chalut (plutôt onéreux mais plat de fête pour les sparidés) c’est l’arme des grosses prises...
En présence de courant, certains libèrent à la main plusieurs mètres la ligne en gardant le plomb à bord, puis jettent le tout à l’eau. La longueur de ligne ainsi créée se comporte alors comme un bas de ligne géant, s’éloignant du bateau...

Le montage traînard

Avec un montage traînard, le plomb pose au fond mais est aussi solidarisé avec le bas de ligne. Ce montage, plus lourd, est adapté aux profondeurs plus élevées.
Le traînard proprement dit, mesure entre un et deux mètres.
Avec un traînard, le maître-mot est “pas de tension”. Ce dernier doit rester détendu, comme vous sur Actunautique, pour ne pas éveiller l’attention de la Belle aux Sourcils d’Or convoitée…

Pour mettre à l’eau le montage, lancez-le manuellement sans violence pour éviter les pelotes.

La pêche de la Daurade Royale en bateau, à la dérive

En pêche à la dérive, il faut connaître son coin dont on va “survoler le fond” dans le sens du courant.
L’idée consiste à se positionner en amont, en termes de courant, de l’objectif, pour le “survoler”, l’air de rien, avec la ligne.

L’inchiku

Formés d'un corps en plomb assez lourd (120 g) auquel est relié un leurre de calamar armé de deux hameçons, l’Inchiku nage horizontalement et en biais d’une nage saccadée très naturelle.
L’inchiku se manie aussi bien verticalement qu’horizontalement, rendant son usage des plus versatiles. Assez lourd, il se prête bien à la pêche à la dérive.

Plusieurs animations fonctionnent bien :

  • Animation en dents de scie

Dans cette pêche, on le fait descendre verticalement pour l’animer à la remontée ou, mis en mouvement, il adoptera une trajectoire diagonale, dans le sens du courant.

 

  • Animation près du fond,

On rase le relief en touchant le fond de temps à autre pour garder le contact
en imprimant un mouvement horizontal à la canne.

  • Animation Jigging

Avec ce leurre, cette animation fonctionne aussi bien en vertical (technique traditionnelle) qu’en horizontal. Il s’agit de donner de petits coups de poignet à intervalle régulier, la tirée courte, toutes les deux secondes environ.

Le Tenya
 

Non, heureusement le Tenya n’a rien à voir avec le parasite humain !
Le Tenya qui nous intéresse combine les avantages d’un appât avec ceux d’un leurre…
Il combine un plomb monté sur un hameçon et un espèce de traînard miniature, le “voleur”.

Destiné à recevoir une crevette, le Tenya emporte un plomb assez lourd le destinant aux pêches à la verticale.

L’animation d’un Tenya consiste en de petites tirées verticales, en jigging, en touchant le fond.
 

 

 

A suivre : La Daurade 5/5 : La Pêche de la Daurade Royale depuis le Bord de Mer

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