17 Septembre 2020
Ce navire à propulsion nucléaire, destiné à devenir le plus puissant brise-glace au monde, a subi cet été, du 23 juin au 16 septembre, toute une série d’inspections dans le Golfe de Finlande et en mer Baltique.
Les experts mandatés ont notamment testé le système d’alimentation électrique en conditions réelles, et les caractéristiques de manœuvrabilité à différents tirants d’eau.
« Le programme d’essais en mer a été entièrement mis en œuvre », se félicite Moustafa Kachka, Directeur général d’Atomflot. « Les constructeurs de navires, les sous-traitants et l’équipe de livraison ont accompli un travail considérable. Nous sommes satisfaits des résultats. Le brise-glace Arktika est prêt à naviguer vers Mourmansk. »
Le 22 septembre prochain, l'Arktika quittera Saint-Pétersbourg pour rejoindre le port de Mourmansk, un trajet de deux semaines au cours duquel il sera testé dans des conditions de glace.
Ce brise-glace nucléaire universel a été construit par le Bureau central de conception Iceberg, sur commande de la société d’Etat russe Rosatom. La pose de la quille a eu lieu le 5 novembre 2013, et son lancement le 16 juin 2016.
Arktika devrait devenir le plus grand et le plus puissant brise-glace au monde, et a été conçu « pour le pilotage indépendant des navires, dont celui des navires à grande capacité, ainsi que pour diriger la flotte dans la région de l’Arctique occidental », explique Rosatom. Il a été baptisé « Arktika » en hommage au premier navire de surface à avoir atteint le pôle Nord, en 1977.
Avec son concept à double tirant d’eau, il devrait être en mesure de naviguer à la fois dans l’Arctique et à l’embouchure des rivières polaires, notamment dans ls zones moins profondes de l’estuaire de l’Ienisseï et du golfe de l’Ob.
La conception technique du navire a été confiée au Bureau central de conception Iceberg, en 2009. Il est équipé de deux réacteurs de nouvelle génération RITM-200 de 175 MW chacun, spécialement développés pour ce brise-glace.
Ces réacteurs RITM-200, presque deux fois plus légers et compacts que les modèles précédents, sont moins gourmands en énergie et prennent moins de place sur le bateau, les générateurs de vapeur étant directement intégrés à l’intérieur du réacteur.
Caractéristiques de l’Arktika : Longueur : 173,3 m – Largeur : 34 m – Hauteur : 15,2 m – Puissance : 60 MW (à arbres) – Vitesse : 22 nœuds (en eaux claires) – Tirant d’eau : 10,5 m /8,65 m – Capacité de franchissement de la glace max : 2,9 m – Déplacement : 33 540 tonnes – Durée de vie : 40 ans – Membres d’équipage : 53