17 Mars 2022
Depuis le début des hostilités, plusieurs attaques ont ainsi ciblé des navires civils, qu'ils soient immobilisés à quai, comme le vraquier et le souteur moldave Millenial Spirit touchés le 25 février dans le port de Youjne ou comme le cargo japonais Namura Queen, lui aussi sous pavillon panaméen, tous touché par des missiles russes.
Le 2 Mars, le vraquier bengalais Banglar Samriddhi est lui aussi touché par un missile, au mouillage devant le port d'OIvia, le jour même de la prise de ce port par les troupes russes.
Le cas du petit cargo Helt (2200 tonnes), qui fait l'objet de cet article, est plus délicat et pas moins de trois versions cohabitent.
Quoi qu'il en soit, les six membres d'équipage ont été repêchés par les services de sauvetage en mer ukrainiens.
Bien que la Russie ait ameuté en mer noire une importante partie de sa flotte et ses croiseurs lourds lance-missiles, la guerre de l'information qui s'y déroule concomitamment aux opérations militaires oblige à la plus grande prudence vis-à-vis de l'analyse des sources.
Concernant le Helt, les Russes ont-ils tiré deux missiles Kalibr, des engins à 1 M€ pièce, sur un vieux cargo de 70 m armé au cabotage ou les Ukrainiens ont-ils coulé un navire utilisé, d'une manière ou d'une autre, par leur ennemi ?
Difficile à dire vu de chez nous...
Ce qui est certain, en revanche, c'est que près de 300 navires de commerce et leurs équipages sont actuellement bloqués en Mer Noire, contraints à y demeurer par la menace appuyée de la marine de guerre russe, et que ces malheureux équipages ont déjà subi les affres des interminables séjours en mer suite à la crise Covid-19.
Ce blocus de la marine russe, confirme s'il le fallait le non respect des conventions internationales par la Russie, qui, en Ukraine, jour après jour, met en oeuvre une stratégie de massacre des populations civiles, car détruisant en priorité, les zones d'habitations et les hôpitaux, comme l'a confirmé hier l'OMS dans un rapport effrayant, faisant de son armée, officiers en tête, une armée de criminels de guerre.
Maigre consolation pour les équipages bloqués à bord de leurs navire commerciaux, Mer Noire et Mer d'Azov sont désormais reconnues zones de guerre. Les marins ont donc droit à une prime égale à leur salaire de base, des indemnisations doublées en cas de décès et d'invalidité et un droit de refus de navigation.
Sale temps pour les marins.
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