2 Novembre 2020
Crédits photos : Wallenius Marine
Capable de transporter 7000 véhicules, ce navire de 200 mètres de long sera doté de 5 voiles rigides télescopiques de 80 mètres de haut. Elles pourront pivoter sur 360 degrés sans se toucher, et être rétractées de 20 mètres pour franchir des ponts ou résister à des conditions météo difficiles.
Fabriquées en acier et en matériaux composites, ces ailes seront très hautes sur l’eau, afin de générer suffisamment de puissance de propulsion pour faire avancer ce navire de 35 000 tonnes.
La conception des voiles de l’Oceanbird a constitué un véritable défi : « Ce navire, au sommet du mât, sera à plus de 100 mètres au-dessus de la surface de l'eau. Quand on monte autant dans le ciel, la direction et la vitesse du vent changent beaucoup. » explique sur CNN Mikael Razola, architecte naval et responsable du projet de recherche Oceanbird chez Wallenius Marine.
Ces voiles de 80 mètres de haut seront les plus grandes jamais construites, et devraient faire d'Oceanbird le plus haut navire au monde.
Pour pouvoir mieux comprendre les conditions atmosphériques à cette hauteur, Wallenius a posé des capteurs sur ses autres navires transatlantiques pour recueillir des données sur la vitesse et la déviation du vent, jusqu’à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer.
« Toutes ces informations nous ont aidés à concevoir un système efficace de voilure et de coque, qui peut tirer le meilleur parti de la puissance disponible dans le vent », explique M. Razola.
Les grands rouliers conventionnels utilisent en moyenne 40 tonnes de carburant par jour, générant 120 tonnes de CO2. Avec ses 5 voiles géantes, Oceanbird devrait émettre 90 % de CO2 en moins que les autres transporteurs de voitures. Il utilisera seulement ses moteurs lors des manœuvres d’entrée et de sortie des ports, ainsi que pour les situations d’urgence.
Avec une vitesse maximale d’environ 10 nœuds, il sera plus lent que les rouliers traditionnels, qui peuvent aller jusqu’à 17 nœuds. Il lui faudra ainsi 12 jours, au lieu de 7, pour traverser l’Atlantique.
La conception et la construction d’Oceanbird devraient prendre environ 3 ans, pour un lancement prévu en 2024.