Le 8 novembre 2018, de retour de l'exercice naval de l'Otan Trident Juncture 2018, la frégate norvégienne KNM Helge Ingstad (F313), qui navigue alors à 17 noeuds, est éperonnée à l'arrière tribord par l'écubier du pétrolier géant Sola TS, naviguant à vide à 7 noeuds, au large du port de Sture. 

Le navire de guerre, est en proie à une forte voie d'eau, que ses pompes de cale ne parviennent pas à évacuer. Le rapport d'enquête soulignera un défaut majeur de conception de cette frégate construite en Espagne, chez Navantia.

Confronté à une forte gîte, son commandant décide d'échouer son navire afin d'éviter un naufrage, et son équipage de 137 marins est évacué : on y dénombrera 8 blessés légers.

La 9 novembre, les forts câbles sont soudés au navire et fixés à la côte, pour lui éviter de basculer, permettant de vider ses différentes cuves et soutes à munitions.

Le 13 novembre, les câbles se rompent et le navire bascule.

Les opérations de renflouement démarrent le 26 novembre 2019, qui permettront de sortir la frégate de l'eau.

La commission d'enquête mettra en avant des erreurs de l'équipage, notamment de sa nouvelle équipe de quart, une trop grande vitesse, le tout amplifié par un défaut de conception du navire par son constructeur espagnol Navantia.

Remise à l'eau le 10 avril 2019, la frégate sera considérée comme perdue, son coût de remise en état étant équivalent à 3 fois son prix. Mi-janvier 2020, le ministère norvégien de la défense annonce le démantèlement de la frégate KNM Helge Ingstad, pour un coîut de 6 millions d'euros.

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