7 Juin 2021
On nommait embelle, la portion de pont, du temps de la marine à voile, comprise entre le gaillard avant et celui d’arrière. Par extension, l’amarrage d’embelle concerne le taquet et le chaumard situé plus ou moins au milieu du bateau.
Quand on est seul à bord, difficile de se trouver simultanément à l’avant, l’arrière, à la barre et sur le quai… Une façon simple de procéder consiste à immobiliser le bateau depuis une position facilement accessible au barreur puis à le rapprocher du quai en le halant à la main, au winch ou en s’aidant du moteur.
Au moyen d’une amarre équipée d’une large boucle et frappée sur un taquet, on va attraper un taquet, une bitte sur le quai, au moyen de la boucle de ce lasso improvisé et l’utiliser pour haler le bateau vers le quai avant de procéder à son amarrage.
En plus des préparatifs classiques (anticipation, évaluation d’une voie de repli, établissement des défenses, installations des amarres…) on insiste particulièrement sur la défense de l’avant et de l’arrière du bateau côté quai, au moyen des plus forts pare-battages du bord. Les extrémités finissent souvent tout contre le quai au cours de la manœuvre.
Puis on prépare une troisième amarre équipée d’une très large boucle à son courant (extrémité libre) réalisée avec un nœud de chaise. On frappe l’autre extrémité (le dormant) au travers du taquet d’embelle (dessous, entre les pattes du taquet), au milieu du bateau, en passant sous les filières et jusqu'à un winch.
Sur les bateaux à moteur, le dormant reste simplement frappé sur le taquet du milieu.
Sur les bateaux plus petits ou démunis de taquets au milieu, on prépare une amarre frappée au taquet avant, passant à l’extérieur des filières puis revenant par le chaumard du milieu vers un winch, ou, sur les bateaux à moteur, revenant via le chaumard du milieu sur le taquet arrière. On préserve simplement alors beaucoup de mou sur l’amarre.