ActuNautique.com

TARA une goélette polaire moderne

TARA une goélette polaire moderne

TARA

Longueur : 36 m
Largeur : 10 m
Déplacement : 120 Tonnes
Hauteur des mâts : 27 m
Dériveur (deux dérives tirant d’eau 1,5 m à 2,5 m)
Construction : Tout aluminium
Plan de voilure : Goélette Marconi
Surface de voilure : 400 m²
Equipage : 17 personnes
Autonomie : 5000 NM
Architecte : PETIT/BOUVET
Chantier : SFCN
Lancement : 1989 sous le nom d’Antarctica

Un voilier dans la lignée du FRAM de Nansen.

Construit à Villeneuve-la-Garenne pour le compte de Jean-Louis Etienne, Antarctica était conçu comme un vrai navire polaire, dans la lignée du Fram de Nansen.
En effet, Nansen avait pu hiverner sur son bateau et le récupérer intact à la fonte des glaces, au contraire de Sir Ernest Shackleton et son Endurance, qui perdit son navire sous les assauts de la banquise.

Aussi, la forme de la coque, à double pointe, était destinée à pouvoir s’extraire de la pression des glaces, sans dommage pour hiverner sur la banquise. Réalisé entièrement en aluminium, sur des membrures épaisses, le Dr Etienne voulait un navire solide pour mener ses explorations et expériences polaires.
Les dérives relevables et les safrans démontables autorisent l’hivernage et la dérive polaire sans dommages.

Chaudière, poêle, isolation et apports solaires !

L’habitacle est réalisé en doublage de contreplaqué sur un complexe isolant et muni d’une ventilation permettant de limiter les phénomènes de condensation.
Chauffé avec une chaudière au gasoil et des radiateurs, un poêle à fuel, le bateau récupère aussi les apports solaires via ses larges surfaces translucides en double vitrage méthacrylate isolant.

Lors de sa première vie polaire avec Jean-Louis Etienne, Antarctica parcouru, au cours d’expéditions privées, toutes les mers du globe jusqu’en 1996.

Le dernier bateau de Peter Blake

Devenu Seamaster après son rachat par Peter Blake qui le destinait à un programme de défense de l’environnement soutenu par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), le bateau fut pris d’assaut par des pirates armés lors d’un mouillage sur l’Amazone.
Peter Blake refusa de leur donner sa montre - une Omega Seamaster reçue à l’occasion d’une de ses victoires de la Coupe de l’America.
Des coups de feu partent, il est tué et deux membres de son équipage sont blessés.

Racheté par le patron d’Agnès B

Après deux ans à quai, le bateau est racheté par Etienne Bourgeois.
Il décide d’en faire un navire d’expédition et de prise de conscience des dommage commis sur la biodiversité et le climat. Il crée également la société Tara Exploration qui deviendra une fondation quelques années plus tard.

Dirigée aujourd’hui par Romain Troublé, la fondation Tara a organisé plusieurs expéditions à ce jour : Tara Arctic, Tara Océans, Tara Méditerranée et enfin, Tara Pacific.
Au cours de l’expédition Tara Arctic, en participation avec le programme de l’UE DAMOCLES (Developing Arctic Modelling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies), la goélette a servi de laboratoire et de théâtre à de nombreuses expériences réalisées en milieu polaire au nombre desquelles des mesures en ballons-sondes, des prélèvements de plancton, des analyses biologiques ou des comptages de faune.

Actuellement, TARA est engagée dans l’expédition “Mission Microplastiques” visant à comprendre la circulation des déchets plastiques sur les fleuves du monde.

 

Partager cet article

Repost0