16 Mai 2023
Une inspection de routine dans le cadre du contrôle des travaux effectués sur la frégate HMS Glasgow, actuellement au chantier BAE Systems de Scotscoun (Glasgow, Ecosse) a révélé que plus de soixante câbles récemment posés, sur les 23000 que comporte l'installation du navire avaient été sectionnés.
BAE a immédiatement interrompu les travaux et une enquête est en cours.
Des sources proches du dossier évoquent un conflit d'ordre financier entre sous-traitants et donneurs d'ordres de sous-traitants de BAE. L'entreprise britannique se refuse, pour le moment, à tout commentaire.
La tâche s'avère ardue pour les enquêteurs, tant la construction de ces bâtiments emploie de corps d'état simultanément, des corps d'état qui reposent sur des entreprises qui recourent massivement à la sous-traitance, une sous-traitance qui elle-même sous-traite...
Le contexte international, particulièrement tendu avec les récentes annonces de livraison de missiles britanniques à l'Ukraine, n'ajoute pas de lisibilité à l'événement.
De tels incidents se produisent probablement également en France, le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, redoutait en fin d'année dernière « un risque de sabotage contre les chaînes de production des industriels français de l’armement ». Le ministre avait ensuite confié que des enquêtes étaient en cours, couvertes par le secret-défense.
Les frégates britanniques de type 26, sont des bâtiments de 150 mètres de longueur, pour 8000 tonnes, spécialisées dans la lutte anti-sous-marine, mais disposant également de capacités antiaériennes et mer-mer. Ce concept hyperspécialisé n'est plus développé dans la Marine Nationale qui lui a préféré les FREMM, polyvalente, mais dotées de capacités anti-sous-marines, nettement inférieures à celles des frégates anti-sous-marines de type 26 Britanniques.