La catamaran britannique à moteur Archipelago zero.63 prend la question de la décarbonation de la navigation de plaisance sous un angle inédit. Adieu propulsion électrique, terres et métaux rares, et bienvenue à bord au méthanol, un carburant facile à transporter et qui va alimenter directement les moteurs ainsi qu'une pile à combustible pour les services.

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Les moteurs au méthanol

Les moteurs ICE qui fonctionnent au méthanol sont des basés sur des moteurs diesel. Ils fonctionnent avec un mélange de méthanol et un additif de lubrification. Mais quel avantage dans la combustion du méthanol dans un moteur diesel modifié ?

La combustion du méthanol produit du CO2 et de l'eau. Aucune suie (PPM), aucun oxyde de soufre et 70% de NOX émis en moins.

Quand on considère la production de méthanol propre, une production qui met en œuvre du CO2 capturé lors de son émission industrielle, on obtient un carburant neutre en CO2.

Archipelago zero.63

Le bateau est construit en aluminium, un matériau solide qui va comme un gant à son autonomie océanique (4000 NM). 4000 NM, l'autonomie d'un diesel.

Le méthanol contient la moitié de l'énergie d'un diesel dans la même unité de volume à température et pression constante. Le surcroît de poids de carburant de 50 % nécessaire pour bénéficier d'une autonomie comparable avec celle d'un diesel reste bien inférieur à celui des batteries des systèmes hybrides ou électriques.

Les deux moteurs assurent une propulsion conventionnelle sur ligne d'arbre, une technologie dont la maintenance est identique à celle des diesels.

L'énergie des services est fournie par une pile à combustible directe au méthanol (DMFC), un engin qui fait ses preuves, depuis des décennies, chez Evoy.

Ces piles se caractérisent par un rendement plus faible encre que celles à l'hydrogène mais profitent d'un carburant facile à stocker et à approvisionner.

La pile recharge, à la manière d'un générateur diesel, un parc de servitude dimensionné classiquement.

Commentaire : Cette approche inédite sur un bateau de cette taille ouvre des perspectives intéressantes en dehors du tout électrique qui bénéficie d'une attraction forte dans tous les segments de la mobilité. 

Des moteurs conventionnels, peu de batteries, un carburant d'ores et déja distribué dans tous les grands ports du monde, il ne faut qu'une production de méthanol vert, à base de CO2 capturé, pour en faire une alternative crédible aux systèmes hybrides électriques.

Cet Archipelago zero.63 pourrait bénéficier du montage d'un générateur en ligne, actionné par les moteurs de propulsion pour simplifier encore son installation électrique.