ActuNautique.com

Le triste état de la Royal Navy

La flotte britannique souffre de tous ses membres et accumule les incidents qui mettent en lumière l'état de cette institution que fut, outre-manche, la Royal Navy.

Dernier incident en date, un porte-hélicoptères qui souffre de corrosion et ne peut prendre la mer...

Le triste état de la Royal Navy

Après avoir été l'objet d'espionnage dans les rangs de ses sous-traitants dans la construction de sous-marins (mais quel pays européen n'en fait pas les frais), la Royal Navy est à nouveau sous les feux des projecteurs.

La célèbre institution qui permis la naissance et l'hégémonie de l'empire britannique, qui fit sa richesse et sa puissance, ne serait plus capable d'infliger un nouveau Trafalgar, Aboukir ou Mers-el-Kébir à qui que ce soit...

Le HMS Queen Elizabeth, un porte-aéronefs de dernière génération, lancé en 2017, n'a pas passé une inspection de routine. Un de ces arbres d'hélice possédait des traces de corrosion. Les arbres en question, d'une telle longueur qu'ils sont usinés en trois parties et sont assemblés dans des paliers. C'est un des paliers qui présente une faiblesse mettant hors-jeu le HMS Queen Elizabeth, ses 1450 marins et 24 hélicoptères (ses 36 F35 à décollage vertical n'ont pas encore été livrés.).

Le bâtiment a été remplacé, au pied levé, par son sister-ship, HMS Prince of Wales, pour participer aux manœuvres OTAN au large des côtes arctiques de la Norvège.

Cet incident intervient après une petite annonce parue par le MoD (Ministry of Defence) par laquelle l'organisme cherchait à recruter son chef des opérations sous-marines, (commandement des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins compris) qui avait soulevé une vague de honte mêlée à de l'interrogation dans tout le Royaume-Uni.

La Royal Navy a beaucoup de mal à recruter et elle a récemment sorti du service actif deux bâtiments de haute mer récents (10 ans d'âge), faute de second équipage...

Il va sans dire que les problèmes de personnel doivent également toucher le personnel de conception et de suivi de travaux, ce qui est peut-être à l'origine des tracas du HMS Queen Elizabeth.

À moins qu'il s'agisse d'une histoire d'enveloppe financière, le porte-aéronef s'apprêtant à recevoir une flottille de chasseurs bombardiers F35 B américains dont le coût dépasse celui du bâtiment porteur ! Le prix unitaire de ces avions a été multiplié par 5 en tenant compte de l'inflation, par rapport aux Hawker Harrier qui équipaient les précédents navires de la Royal Navy...

Partager cet article

Repost0