21 Février 2024
Après une affaire d'espionnage, une collision, la panne de son premier porte-aéronef, le HMS Queen Elizabeth, le départ en retard de son sistership le HMS Prince of Wales, le désarmement, faute d'équipage, d'une frégate récemment refitée, l'HMS Argyll et la tentative de recrutement, via les réseaux sociaux, d'un chefs pour ses sous-marins nucléaires, l'Amirauté continue d'encaisser les coups durs.
Le dernier en date concerne sa capacité nucléaire offensive, une capacité embarquée sur ses sous-marins nucléaires lanceurs d'engins qui emportent des missiles balistiques Trident.
C'est justement le tir d'un missile trident, dans le cadre d'un essai qui s'est soldé par un nouvel échec. Nouvel échec, car le précédent tir, datant de 2016, s'était également soldé de la même manière.
L'engin, d'une valeur unitaire de près de 20 millions d'euros s'est abîmé en mer à quelques encablures de son tireur, le HMS Vanguard, après que son deuxième étage ne se soit pas mis à feu (NDLR, le premier étage de propulsion éjecte le missile du sous-marin et le second assure sa propulsion jusqu'à sa cible).
Le dernier tir réussi remonte à 2012. Il y a douze années de cela. Trois tirs en douze ans, dont deux échecs, voici ce qu'il reste de la dissuasion nucléaire britannique et de sa souveraineté en la matière.
Ces missiles Trident ID5, d'origine américaine, sont aussi déployés sur les sous-marins de l'US Navy et comptent pour une partie importante de la dissuasion américaine US. L'US Navy réussit régulièrement ses tirs d'essais et le 191e, réussi, date de septembre dernier.
Avec une capacité opérationnelle de premier rang qui s'élève à 19 bâtiments, la Royal Navy possède une flotte similaire en nombre de navires à celle de notre Marine Nationale.