Le nautisme et le yachting sont clairement des secteurs d'activité ou l'économie circulaire est l'une des plus développées qui soit, le refit de bateaux ayant TOUJOURS existé. Le Groupe Bénéteau innove dans le domaine, en initiant le refit industriel de bateaux de série, avec un premier modèle : le Lagoon 620 NEO

Certes, le Lagoon 620 ne peut être considéré comme un bateau de grande série, mais c'est néanmoins un bateau de serie, et sa déclinaison refit, le Lagoon 620 NEO, suit un processus de modernisation industrialisé, centralisé, loin de ce qui prévaut aujourd'hui dans le domaine, ou chaque unité est clairement un one-off.

Cette démarche est centralisée pour le Lagoon 620 NEO sur le site de Montfalcone, chantier naval appartenant au Groupe Bénéteau, situé à Trieste, (racheté en son temps au fondateur de Greenline et J&J Design), et dédié à la construction de grandes unités.

Les Lagoon 620 destinés à devenir des Lagoon 620 NEO, y bénéficient d'un relookage complet, pour une remise à l'eau à l'état quasi-neuf, avec une garantie de deux ans.

Parmi les options offertes aux propriétaires et loueurs intéressés, la possibilité d'intégrer des panneaux solaires et batteries lithium, pour, par exemple, faire fonctionner une climatisation sans générateur, en mode silencieux, ou intégrer un système de filtration de l'eau, pour en finir une bonne fois pour toute avec les packs d'eau embarqués à chaque escale...

Une nouveau business model

L'intérêt de cette démarche réside, pour un client, de transformer une unité un peu fanée, en un bateau quasiment neuf, pour un coût sans commune mesure avec celui dun bateau neuf. Un Lagoon 60, équivalent actuel du Lagoon 620 qui nous intéresse, vaut actuellement un peu plus de 3 millions d'euros !

On comprend donc qu'un armateur ou une société de location, souhaitant rajeunir une unité appréciée, mais un peu défraichie, puisse plonger pour l'offre concoctée par le Groupe Bénéteau !

Pour le Groupe Bénéteau, le développement de ce type de service revêt plusieurs enjeux stratégiques :

• Participer à la réduction de l'impact carbone du groupe en prolongeant la durée de vie de ses produits, et améliorer à terme son ACV.
• Intégrer un chiffre d'affaires additionnel, jusqu'à présent réalisé par des opérateurs indépendants, dans chaque port de plaisance, afin de remplir le plan de charge de certains de ses sites.
• Fidéliser ses clients loueurs découragés par la hausse du prix de certains de ses modèles
• Asseoir son image de marque et celle de ses marques, dans le domaine de la décarbonation de la plaisance.

Décryptage : le développement d'une plaisance décarbonée passe nécessairement par la prolongation de la durée de vie des bateaux, à grande échelle. A quand des usines dédiées au refit des bateaux de plaisance, à l'instar de ce que font Peugeot et Renault pour leurs voitures d'occasion ?