ActuNautique.com

Voiles de Saint Tropez - du vent et de belles voiles dans le Golfe

Quel spectacle ! Dans des conditions estivales, les 250 concurrents de Voiles de Saint-Tropez ont essaimé leur passion de la tour du Portalet à la baie de Pampelonne et jusqu’à la Fourmigue pour embraser le golfe de Saint-Tropez en fin d’après-midi. A l’heure du thé tous convergeaient vers le port, gîtés à l’envie, du petit sport boat à la goélette aurique de 40 mètres en passant par les 12 m JI et les Maxis. Une belle journée assurément et des images splendides, de celles qui font des Voiles de Saint-Tropez un événement unique.

Photo - Gilles Martin Raguet

Photo - Gilles Martin Raguet

L’effervescence était grande ce matin dans les bureaux de la Société Nautique de Saint-Tropez et au Village des Voiles, les trois comités de course étant mobilisés pour concocter le meilleur programme possible pour les trois classes, réunies pour la toute première fois ce mardi.

Les grands Maxis des classes A et B disputaient deux bananes comme lundi tandis que les classes C et D s’expliquaient sur un long côtier de 32 milles, direction la bouée de la Fourmigue, à l’Est du cap Bénat. Le programme sera inversé entre les flottes pour la fin de la semaine, permettant de mettre à profit la journée off de demain pour faire les changements de voile adéquat.

En Modernes, les quatre classes s’élançaient sur un côtier de 18 milles à 12h 40 après avoir patienté une bonne heure que le vent s’établisse dans le golfe. Une attente un peu plus longue pour les Classiques pour lesquels le comité présidé par Philippe Enel lançait pas moins de cinq départs bien cadencés à l’heure du déjeuner.

A l’inverse des Modernes, les plus grands des classiques, classes Grand Tradition et Big Racer - s’élançaient en dernier pour se mêler à la flotte au fil de la journée et espérer une arrivée groupée en fin d’après-midi dans le golfe de Saint-Tropez. « Il faut garder à l’esprit que ce sont des voiliers complexes à manœuvrer. Certains dépassent les 40 mètres, ils ont besoin d’eau libre, c’est essentiel sur un départ. Nous leur donnons d’ailleurs l’avertissement dix minutes avant la procédure pour leur laisser le temps de se caler » précise Georges Korhel, Principal Race Officer des Voiles de Saint-Tropez.

Deux baies, deux ambiances différentes

Si le soleil régnait en maître aujourd’hui, les disparités de vent sur le plan d’eau étaient encore plus marquées qu’hier. Un bon 15 noeuds accompagnait les Maxis à Pampelonne alors qu’à la sortie de la baie de Saint-Tropez, une zone de transition faisait peiner les meilleurs. Au supplice dans un mauvais clapot à hauteur de la Basse Rabiou, les IRC B se voyaient rattrapés par les plus petites classes et le phénomène se produisait au retour, si bien que le ballet des arrivées en Modernes mêlait petits et grands. Même punition pour les Classiques, lancés dans les petits airs, mais rapidement en panne de vent malgré la grâce et la profusion de leur voilure.
Dans ces conditions, il ne fallait pas longer le cimetière marin au risque de se faire enterrer ni traîner du côté des Issambres où une petite brume solaire diluait les espoirs de quelques Grands Traditions.

Un bon thermique en fin de journée

Mis à part chez Jolt et Lyra intouchables encore aujourd’hui dans leurs classes respectives (Maxis A et B), de même que le Swan 65 Six Jaquar en Maxi D, les vainqueurs d’hier n’ont pas toujours été à la fête. En Maxi C, Wallyño, au coude à coude avec Lady First 3 laisse la victoire à Yoru.

Chez les Modernes, les TP 52 ne sauvent par leur temps en IRC B et c’est le Swan 42 Lagherta qui l’emporte. Pour le trophée BMW (IRC C), victoire du A 40 Ad-hoc. En IRC D (Trophée Suzuki Marine), le JPK 10.10 Expresso ne fait pas de détails et termine comme hier devant en réel et en compensé, alors qu’en IRC E, c’est le Dufour 40 Lady qui s’adjuge la victoire. Pas de classement complet chez les Modernes sans mentionner la victoire de Pippa chez les Tofinou.
 
Alors que le thermique donnait du coffre à partir de 16 heures, les arrivées se succédaient avec quelques bobos de voiles et de gréement, notamment chez certains Classiques, mais aussi quelques images formidables. Comme celles du match racing qui opposait Tuiga et Mariska. Partis bord à bord sur la ligne à 14 heures, les deux 15 m JI Fife ne se sont pas quittés de toute la régate et il fallait presque la photo sur la ligne pour les départager. Avantage finalement à Mariska, en réel mais le temps compensé devrait inverser les positions respectives de ces deux-là… Demain est un autre jour !

Du côté du Trophée Rolex dont c’était le coup d’envoi aujourd’hui, Chips marque un premier point au sein de la P Class qui se livre à une véritable compétition au sein de la compétition.

photo - Gilles Martin Raguet

photo - Gilles Martin Raguet

Partager cet article

Repost0