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La Superyacht Coating Conference 2025, organisée dans le cadre du salon professionnel Metstrade à Amsterdam, réunira cette année encore les principaux acteurs de la filière mondiale du yachting. Dédiée aux revêtements et finitions des grands yachts, la conférence mettra en avant les défis et les solutions liés à la durabilité, à la qualité des matériaux et à l’innovation technologique.

L’événement, intitulé « Driving Sustainability, Quality and Innovation in Superyacht Coatings », se tiendra les 18 et 19 novembre 2025 au RAI Amsterdam, aux côtés du Superyacht Forum. Deux dirigeants de premier plan, Michael Breman, Directeur des Ventes chez Lürssen Yachts, et Tom de Vries, Directeur Management de Feadship, assureront les interventions d’ouverture.

Le choix de ces deux intervenants illustre la place centrale qu’occupent les chantiers européens dans la construction de superyachts.

Fondé à Brême en 1875, Lürssen Yachts est l’un des constructeurs les plus anciens du secteur. Le chantier allemand s’est imposé sur le marché des grands yachts -souvent supérieurs à 80 mètres- en misant sur l’ingénierie de précision et l’innovation technologique. Ses récentes réalisations intègrent des systèmes hybrides et des solutions de réduction d’émissions destinées à limiter l’impact environnemental des unités.

De son côté, Feadship (First Export Association of Dutch Shipbuilders), fondé en 1949, regroupe plusieurs chantiers néerlandais, dont Royal de Vries Shipyards et Royal Van Lent. La société est reconnue pour ses yachts sur mesure et ses innovations en matière d’efficacité énergétique. Ces dernières années, Feadship a notamment investi dans le développement de peintures à faibles composés organiques volatils et de systèmes de propulsion plus sobres.

L’intervention de leurs dirigeants permettra d’apporter un regard global sur les évolutions en cours, dans un contexte où les réglementations environnementales européennes et internationales se renforcent et où les attentes des armateurs évoluent vers des produits plus durables.

La Superyacht Coating Conference a pour objectif d’offrir une plateforme d’échanges entre professionnels du secteur ; chantiers navals, fabricants de revêtements, ingénieurs, experts techniques et représentants institutionnels.
Les débats porteront sur plusieurs thématiques clés : la performance des revêtements en conditions extrêmes, les nouvelles normes environnementales, la digitalisation des procédés d’application, ou encore la standardisation des pratiques à l’échelle internationale.

« La conférence rassemble des spécialistes et des fournisseurs qui jouent un rôle moteur dans la qualité et l’innovation. » explique Michael Breman. « C’est l’occasion d’échanger sur les défis à venir et sur la manière dont la coopération peut aider à y répondre. »

Tom de Vries souligne pour sa part la dimension collective de l’événement :

« C’est une opportunité de réfléchir à la manière dont notre industrie peut continuer à progresser dans les domaines de la durabilité, du savoir-faire et de la valeur à long terme. »

L’approche se veut pragmatique et tournée vers la recherche de solutions concrètes, dans un contexte où les attentes des clients, la complexité des matériaux et la pression réglementaire demandent une adaptation constante des méthodes de production et de maintenance.

Le rendez-vous bénéficie du soutien de plusieurs grands noms de la peinture et des revêtements marins, parmi lesquels AkzoNobel, Hempel, BAE Systems Inc, MB92, Pettit Paint, De Koning Group et Wrede Consulting GmbH. Ces acteurs, déjà présents sur les chantiers les plus importants, contribuent activement à la mise au point de produits plus respectueux de l’environnement et à la réduction de l’impact chimique des procédés d’application.

En France et en Espagne, la plupart de ces marques sont distribuées par AGL Marine, entreprise spécialisée dans les produits cosmétiques pour le nautisme et la plaisance. Leader sur ces marchés, AGL Marine assure la diffusion de nombreuses solutions techniques destinées à l’entretien, à la protection et à la rénovation des coques et superstructures, jouant ainsi un rôle de relais entre les fabricants internationaux et les utilisateurs finaux.

La conférence, limitée à 250 participants, favorise les échanges directs entre décideurs et spécialistes techniques. Ce format restreint permet d’aborder des sujets complexes de manière approfondie, tout en favorisant la mise en réseau entre chantiers, sous-traitants et fournisseurs.

Le programme 2025 abordera notamment :

• Les innovations dans les revêtements autonettoyants et antifouling non toxiques ;
• Les impacts des nouvelles réglementations européennes sur les substances chimiques (REACH) ;
• La maintenance préventive et les solutions numériques pour optimiser la durée de vie des peintures ;
• Les initiatives de recyclage et de valorisation des déchets issus des chantiers navals.

L’événement, soutenu par l’ICOMIA (International Council of Marine Industry Associations) et la SYBAss (Superyacht Builders Association), s’inscrit dans une volonté plus large de coordination internationale autour de la réduction des émissions et de la durabilité dans la construction navale.

Si la Superyacht Coating Conference n’a pas vocation à trancher les débats, elle constitue un observatoire privilégié de l’évolution technique et réglementaire du secteur.
L’arrivée simultanée de grands chantiers comme Lürssen et Feadship à la tribune traduit une volonté d’échanger ouvertement sur les contraintes de production, les limites des technologies actuelles et les leviers possibles d’amélioration.

Dans un marché où la demande reste soutenue mais où les exigences environnementales se durcissent, ces discussions devraient contribuer à mieux définir les contours d’une industrie plus sobre et plus structurée.
La question n’est plus seulement de concevoir des yachts esthétiquement irréprochables, mais de garantir leur performance, leur durabilité et leur conformité tout au long de leur cycle de vie.

En 2025, la Superyacht Coating Conference s’affirme donc moins comme une vitrine commerciale que comme un lieu d’échanges techniques et réglementaires. Les contributions de Lürssen et de Feadship, deux acteurs aux approches complémentaires, devraient nourrir un dialogue nécessaire entre chantiers, équipementiers et autorités.
L’objectif affiché : construire une filière où la recherche de performance et la responsabilité environnementale avancent désormais de concert.