5 Septembre 2012
Près de huit mois de travail ont été nécessaires pour planifier cette escale.
Sur les plans nautique et juridique, il a fallu définir les modalités du transit en surface d’un sous-marin à propulsion nucléaire emportant des missiles nucléaires dans les eaux contigües puis les eaux territoriales d’un pays souverain. Les SNLE n'étant pas conçus pour faire des escales, la compatibilité des servitudes (eau potable, air haute pression, eau de qualité nucléaire, caisses à eaux noires et grises, alimentation électrique en courant continu, confection des boîtes de jonction ad hoc) a du être étudiée par le consortium « Babcok » (le pendant britannique de DCNS) afin d’accueillir l’hôte français.
Un impressionnant dispositif de sécurité s’est mis en place avec un patrouilleur de la Royal Navy, une vedette de commandement et quatre embarcations de police. La protection rapprochée (final denial) était assurée par quatre embarcations armées des Royal Marines.
Trois remorqueurs avec attelage complet ont été nécessaires pour accoster au « berth 12 » de la base opérationnelle de Faslane. Aux côtés du pavillon français, le SNLE a arboré un grand pavillon britannique exécutant ainsi les nouvelles directives données par le chef d’état-major de la Marine.
Le Rear Admiral Submarines Ian Corder et le vice-amiral d'escadre Charles-Edouard de Coriolis (ALFOST) - Photo : Royal Navy
Cette escale faisait suite aux accords de Saint Malo (1998) qui marquèrent le début de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). C’est dans les années 2000 que les visites croisées de SNLE ont commencé à être organisées.
Sources - Marine Nationale - Photo : Royal Navy