En pensant à cet éditorial de début d'année à rédiger, j'imaginais des sujets légers, de l'optimisme et de l'enthousiasme, en particulier après les fêtes de fin d'année.

Hier, la barbarie nous a tous rattrapés.

Une barbarie aveugle, atroce, insupportable, qui s'est attaquée aux deux seules choses finalement sacrées : la Vie et la Liberté.

Aucune idéologie ne pourra jamais justifier la moindre atteinte à la vie, la moindre remise en cause de notre liberté, aujourd'hui, comme demain. Notre histoire est trop  riche de telles expériences pour commettre de nouveau de telles folies.

En assassinant hier lâchement 10 journalistes de Charlie Hebdo, c'est à notre liberté de penser que l'on s'est attaqué.

En assassinant lâchement 2 membres des forces de l'ordre, c'est à ceux qui garantissent notre sécurité que l'on s'est attaqué.

Certains pensent que le meurtre, la violence et l'intolérance sont la voie la plus efficace pour faire triompher leurs idées et les imposer à la société.

Il n'en est rien, comme le démontre l'Histoire : les pires dictatures, les pires théocraties se sont toujours effondrées sont les coups de boutoir de la Liberté. C'est ainsi.

Assassiner un journaliste, c'est donner une raison de plus à des centaines de personnes de se dresser contre l'intolérance. 

L'élan de solidarité qui a émergé depuis hier autour de Charlie Hebdo, qui englobe dans un même élan des confrères comme Le Monde, France Télévision mais aussi Google, démontre s'il le fallait que le combat conduit par l'obscurantisme et le fanatisme est voué à l'échec.

En attendant, avec les 12 personnes assassinées hier, ce sont des milliers de vies et d'histoires qui se sont arrêtées, et cette seule pensée est insupportable. 

Aujourd'hui, nous sommes tous Charlie.

Demain, aussi !