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Faillite de Seaway-GreenLine - une vingtaine de repreneurs sur le dossier

Faillite de Seaway-GreenLine - une vingtaine de repreneurs sur le dossier

Il y a quelques semaines, la société slovène Seaway-Greenline faisait faillite, licenciant ses salariés, tandis que des scellés étaient apposés sur les bâtiments de ses 3 sites industriels.

Cette faillite retentissante, qui a surpris bon nombre d'intervenants de la filière nautique, n'a pas été sans conséquences pour différents chantiers européens, Seaway étant un constructeur réputé de moules de coques de bateaux en polyester, disposant pour ce faire d'un tunnel de 85m avec découpe 5 axes, et travaillant de fait pour les chantiers les plus réputés du continent. 

Cette situation pourrait ainsi avoir des conséquences directes sur le report de lancement de quelques nouveautés 2015-2016 de petits chantiers, qui, ne pouvant in-fine réaliser ces moules en interne, à l'instar des plus gros acteurs de la filière, ont dû se tourner dans l'urgence vers des prestataires débordés, la réalisation de tous les moules de coque et de pont d'un bateau de plaisance nécessitant un temps incompressible...

Si certains clients de Seaway se sont de facto trouvés dans l'embarras, la société slovène n'en intéresse pas moins une vingtaine de repreneurs, car en parallèle à cette activité de fabrication de moules, Seaway était un bureau d'ingénierie réputé (J&J Design), travaillant là aussi en sous-traitance pour de nombreux chantiers, notamment Prestige, Salona, Fairline, Grand Soleil, Bavaria, Monte-Carlo Yachts, Nimbus, etc., ainsi que pour le secteur des énergies renouvelables, tout en construisant sa propre gamme de bateaux, les Greenline, des vedettes hybrides qui ont rencontré en vrai succès avec près de 300 modèles vendus depuis leur lancement en 2010.

Parmi les 20 repreneurs en lice, un investisseur russe mettrait 5 millions d'euros immédiatement sur la table pour reprendre les 3 sites industriels de Seaway-GreenLine, et s'engagerait à financer par la suite le redémarrage de l'activité du groupe.

Une reprise d'autant plus logique que Seaway-Greenline serait de fait "tombé" pour avoir dû rembourser par anticipation une subventon européenne, attribuée pour la construction du site de R&D de Puconci, mais en partie utilisée à d'autres fins... 

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