La justice équatorienne a confirmé en appel, mardi 21 novembre, l'amende de 5,9 millions de dollars aux propriétaires du navire chinois, arraisonné en août dans les eaux de l'archipel des Galapagos, avec 300 tonnes de pêche illégale à bord, dont plus de 6000 requins en voie d'extinction. 

Toutes les peines de prison prononcées contre l'équipage et le commandement du navire ont été maintenues, même si le capitaine du Fu Yuan Yu Leng 999 a vu ses années de prison ferme réduites à trois ans, au lieu des quatre prévues initialement.

Les trois adjoints du capitaine sont également condamnés à trois ans de prison, et les 16 autres membres d'équipage sont condamnés à 1 an de prison.

Le Fu Yuan Yu Leng 999, arraisonné le 13 août par les garde-côtes équatoriens, était un navire destiné au stockage du produit de la pêche illégale. Il contenait dans sa cale plus de 6000 requins, dont des requins-marteaux et des requins-renard, en danger d'extinction. Il avait reçu cette cargaison de deux bateaux de pêche taïwanais, et s'apprêtait à se rendre au Pérou avant de rentrer en Chine. 

Saisi par la marine équatorienne, le bateau était initialement destiné à être remis au Parc national des Galapagos ou revendu à la population locale. La justice a finalement autorisé l'armateur à le récupérer, moyennant une amende de 5,9 millions de dollars (5 millions d'euros), dont les profits seront utilisés pour réparer l'écosystème du parc marin.

Les autorités équatoriennes avaient précisé au moment de la saisie de ce bateau qu'il faisait partie d'une flotte de 300 navires chinois, présents dans les eaux internationales, juste en face des Galapagos. 

Les Galapagos n'autorisent pas la pêche industrielle dans ses eaux, et seule la pêche artisanale est autorisée dans ce parc marin qui est la seconde réserve marine au monde, et un sanctuaire d'importance pour les requins.